L’Equipe Rozet
Soprano : Jeanne-Marie Levy
Ténor : Jean Delescluse
Piano : Pascal Hild
Mise en jeu : Bernard Rozet
Cabaret Toulouse-Lautrec fait revivre les belles heures des cabarets de la fin du dix-neuvième siècle. Nous retrouvons cette insouciance et cet art de vivre tout parisien des peintures de Toulouse Lautrec, qu’on surnommait alors « l’âme de Montmartre ». Un spectacle drôle, satyrique et onirique porté par deux chanteurs, un pianiste et… les affiches de Toulouse-Lautrec. Un voyage musical festif qui parle d’un temps que les moins de cent ans ne peuvent pas connaitre et pourtant ces nombreuses chansons aux paroles ciselées résonnent à nos oreilles avec une éclatante modernité.
Nous découvrirons, entre autres les chansons d’Yvette Guilbert et d’Aristide Bruant, chansons qui retracent avec humour et férocité des moments de vie croqués par l’affichiste. Notre route croisera celle du « Chat Noir », de « Nini peau d’chien », d’un groupe d’enfants en visite au zoo, ou encore d’une jeune fille toujours souriante même dans l’adversité.
Notre avis :
L’équipe Rozet est de retour au théâtre des Marronniers avec une création s’inspirant cette fois-ci de l’univers de Toulouse-Lautrec. Le décor simple exploite parfaitement un rideau de fil sur lequel sont projetés des affiches et dessins de l’artiste ainsi que diverses animations. La mise en scène de Bernard Rozet utilise également ces rideaux pour faire entrer et sortir les personnages ou encore les faire chanter ou jouer en arrière-plan, en laissant simplement deviner leur silhouette. Le public se retrouve transporté dans la Belle Époque en compagnie de personnages emblématiques tels Aristide Bruant, Yvette Guilbert, Edgar Degas ou Toulouse-Lautrec évidemment. Leurs échanges permettent de restituer leurs parcours respectifs et l’ambiance parisienne alors rythmée notamment par l’apogée du café-concert.
Les membres de l’équipe Rozet sont comme à l’accoutumée excellents dans leurs rôles. On notera qu’outre leurs talents de comédiens et de chanteurs, chacun se retrouve à un moment ou à un autre au piano. Pascal Hild, alias Toulouse-Lautrec, cède ainsi son instrument à la soprano Jeanne-Marie Levy et au ténor Jean Delescluse. La troupe met en valeur des textes de chansons d’époque parfois caustiques ou encore coquins, où l’humour noir n’hésite pas à s’inviter. Des extraits de La Vie Parisienne d’Offenbach trouvent également bien leur place dans le contexte général de l’œuvre. L’équipe Rozet forme une bien belle équipe pour une bien Belle Epoque ! Bernard Rozet et ses complices se dirigent à nouveau vers un succès mérité avec Cabaret Toulouse-Lautrec.