Sam Willmott, Quel est votre parcours ? Comment est né votre désir d’écrire pour le théâtre musical ?
J’ai écrit mon premier musical, une adaptation of The Lion, the Witch and the Wardrobe, quand j’avais sept ans. J’étais déjà très amoureux de la musique et du théâtre, et en particulier de Rodgers et Hammerstein et des films de Disney, cela semblait donc naturel d’écrire mon propre musical, adapté de mon livre préféré. J’en étais très fier à l’époque et je m’étais écrit un rôle en or (la Sorcière Blanche, évidemment) qui était moitié drag queen, moitié méchante diabolique. Bien que c’était supposé être produit par l’école l’année suivante, mes espoirs se sont effondrés quand mon instituteur l’a qualifié de « trop vulgaire », et avec trop de gros mots. A la place, nous avons joué une revue inspirée du folklore américain. Plus tard, malgré le fait que j’aie étudié la science et la technologie et que j’aie été formé à la comédie, j’ai fini par retourner à l’écriture de musicals. Tous les chemins mènent à… Paris !
Quelles sont vos influences dans le théâtre musical ?
J’ai des modèles d’inspiration parmi les grands que j’ai admirés toute ma vie : Rodgers et Hammerstein, cités plus haut, Frank Loesser, Kander et Ebb, Stephen Schwartz, Menken et Ashman… mais j’admire aussi des collègues tels que Shaina Taub, Benjamin Scheuer et Grace McLean. La production récente de The King & I au Lincoln Center est une des meilleurs spectacles que j’aie vu ces dernières années et continuera à m’inspirer encore longtemps. Mais si j’apprécie les musicals, mon inspiration me vient aussi d’autres formes artistiques telles que les œuvres de Pina Bausch, Marc Chagall, Alexander McQueen, Ravi Shankar et Yehudi Menuhin ou John Powell qui ont joué un rôle important dans la création de mon propre travail. Quelle que soit sa discipline, l’artiste construit son travail à partir de matériaux communs fondamentaux comme la ligne, la couleur, la forme, la texture, le drame, l’humanité, la structure…
Comment définiriez-vous votre style ?
Cela dépend vraiment du projet. Une personne extérieure pourrait sans doute émettre un meilleur avis que moi sur la continuité dans mon travail. Moi, je ne vois pas beaucoup de similitudes entre mes spectacles qui se déroulent dans un univers fantastique et mon musical de style « Banghra dance hip hop ». Cependant, de projet en projet, j’essaie d’être aussi authentique que mes personnages et le plus fidèle possible à l’époque, au lieu et au style. Et je veux que chaque spectateur, dans le théâtre, passe un bon moment.
Qu’attendez-vous de ce concert parisien ?
Je pense que le public va plus s’appuyer sur la musique pour comprendre le contexte, et je pense que nous devrons faire des choix très spécifiques pour être sûrs que nous histoires soient communiquées le plus clairement possible à un public avec une proportion importante de non-Anglophones.
Quels sont vos projets ?
Je continue à travailler sur Bhangin’ It, un musical Banghra que j’écris avec Rehana Lew Mirza et Mike Lew. Je travaille également sur un projet avec Dreamworks, et j’ai quelques autres idées qui connaîtront leurs premières versions cet été. J’ai également un concert à New York le 10 août au Feinstein’s / 54 Below qui devrait être sympa. Et au milieu de tout ça, je travaille avec quelques groupes de résistance pour essayer de trouver des moyens de s’opposer aux courants politiques américains actuels et soutenir le progressisme.
Broadway au Carré – Jeudi 6 juillet 2017 à 19.30 – Comédie Nation, 77 rue de Montreuil, 75011 Paris
Le concert sera suivi d’un open mic