Don Giovanni

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Théâtre de l’Athénée – Square de l’Opéra-Louis Jouvet, 75009 Paris.
Du 19 au 23 novembre 2024.
Renseignements et réservations sur le site du théâtre.
Tournée Saison 2025/2026 (Maisons-Alfort le 11 octobre 2025 ; Opéra de Massy les 13, 14 et 16 décembre 2025 ; Atelier lyrique de Tourcoing les 17 et 18 janvier 2026 ; L’Archipel scène nationale de Perpignan le 12 avril 2026).

Flamme incen­di­ant les corps et les cœurs, Don Gio­van­ni con­sume les femmes dans une course avide qui le rend vivant. Dans ces con­quêtes sans fin, n’est-ce pas, plus que la jouis­sance, la recherche effrénée de défis qui le sur­volte ? Pour sa mise en scène de cet opéra incon­tourn­able de Mozart, le met­teur en scène Jean-Yves Ruf invite les musi­ciens du Con­cert de la Loge sur le plateau, dans une scéno­gra­phie unique favorisant toutes les porosités entre instru­men­tistes et solistes : une ver­sion de Don Gio­van­ni moirée et com­plexe où le per­son­nage oscille entre ses pentes intérieures.

Notre avis :  Dès le début de la représen­ta­tion, nous savons que nous allons pass­er un très agréable moment.

La scéno­gra­phie sim­ple et effi­cace de Lau­re Pichat place les musi­ciens sur scène. Mais nous n’assistons pas pour autant à un con­cert car un escalier mène à une passerelle au-dessus de l’orchestre. C’est sur cette scène surélevée que com­mencera le drame avec la mort du Com­man­deur, tué par Don Gio­van­ni. Sans fos­se qui coupe la scène à la salle, nous jouis­sons d’une prox­im­ité avec les inter­prètes qui nous plonge lit­térale­ment dans l’opéra.

© Simon Gosselin

Julien Chau­vin, qui dirige Le Con­cert de la Loge tout en jouant du vio­lon, insuf­fle à l’orchestre une énergie com­mu­nica­tive. Tout au long de la représen­ta­tion, le lien se fera entre la scène basse, où les instru­men­tistes incar­nent par­fois les invités de la fête et où les pro­tag­o­nistes peu­vent se cacher par­mi les musi­ciens, et la passerelle, où se jouent cer­taines scènes plus intimistes. Ce dis­posi­tif allie avec bon­heur théâtre et musique, et Jean-Yves Ruf l’utilise for­mi­da­ble­ment. Il a aus­si la grande chance de diriger une dis­tri­b­u­tion épatante. Toutes et tous, issus de la jeune généra­tion de la scène lyrique française, sont aus­si for­mi­da­bles vocale­ment que dans leur jeu.

© Simon Gosselin

Dans le rôle-titre, le bary­ton Tim­o­th­ée Val­on sait jouer de sa voix puis­sante et séduire avec des mod­u­la­tions mag­nifiques. Il embar­que le pub­lic dans sa descente aux enfers. Tout le reste de la dis­tri­b­u­tion est au dia­pa­son, et la salle de l’Athénée s’of­fre comme l’écrin idéal pour cette pro­duc­tion de Don Gio­van­ni.

Les représen­ta­tions parisi­ennes son­nent le début d’une tournée organ­isée par l’ARCAL, com­pag­nie nationale de théâtre lyrique qui dif­fuse ses spec­ta­cles dans toutes la France. Depuis quar­ante ans, elle tra­vaille auprès des publics éloignés des scènes lyriques en menant dif­férentes actions ter­ri­to­ri­ales dans les zones rurales et urbaines en Île-de-France.

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