Livret et mise en scène : Constance Dollfus et Clément Hénaut
Chorégraphies : Eva Tesiorowski
Composition et arrangements : Benoît Dupont
Direction musicale : Simon Lehuraux
Avec : Maxime Guerville, Angélique Magnan, Laurent Malot, Léa Ruhl, Eva Gentili, Dima Novik, Mélodie Molinaro, Simon Froget-Legendre, Mariette West, Rémi Palazy, Guillaume Sorel, Yann Sebile, Baptiste Juge, Sébastien Brumaud, June Van Der Esch, Lilly Caruso, Marie-Stella Perron d’Arc, Simon Lehuraux, Thomas Mestres et Nicolas Zentz
Résumé : Un soir de novembre 1925, Charles et ses amis de toujours errent dans les rues de Paris. Une fois de plus, ils terminent leur course au comptoir de la taverne du baron, fascinés par l’ambiance sordide qui y règne et incite au scandale. Les jeunes employés de ce piano-bar morose rêvent d’un succès semblable à celui du Bœuf sur le toit ou de la Coupole, hauts-lieux festifs et emblématiques de cette époque hors du temps. Charles, allant à l’encontre des valeurs de ses parents conservateurs, se retrouve alors précipité malgré lui dans la plus grande entreprise de sa vie…
Notre avis : Ça swingue en ce moment au Théâtre des Variétés ! La Boule Rouge vous emmène dans le Paris des Années Folles avec pas moins de 17 comédiens et 5 musiciens talentueux sur scène. Les arrangements musicaux sont remarquables, le spectateur revisite les plus grands tubes français et anglo-saxons (on reconnaîtra entre autres Michel Sardou, Serge Lama, The Pointer Sisters et même Céline Dion !). Les costumes et les décors nous surprennent, les chorégraphies de Eva Tesiorowski sont endiablées, le public se laisse emporter dans l’univers du swing. On pourrait en revanche déplorer un livret un peu faible, avec une intrigue qui manque de consistance par certains aspects. Les tableaux se succèdent avec brio mais dans un rythme assez inégal. Le premier acte notamment met du temps à se mettre en place tandis que le deuxième acte est plus épuré et cela crée un effet de déséquilibre. On s’attendrait par ailleurs à ce que les nœuds entre les personnages soient davantage explorés, or il n’en est rien. L’ensemble se tient difficilement, s’achève de manière abrupte et le spectateur reste un peu sur sa faim. Néanmoins, le spectacle tend à reprendre les codes de la comédie musicale anglo-saxonne, pour notre plus grand plaisir : reprise des thèmes musicaux, écriture en deux actes, chansons qui font progresser l’intrigue, etc… Les comédiens sont à la fois acteurs, chanteurs et danseurs de talent, et l’on perçoit toute la spécificité artistique de chaque discipline dans ce spectacle. Certains tableaux peuvent même faire référence à des comédies musicales du répertoire comme Les Misérables. Le final est une véritable apothéose et le public semble conquis.