Canada — Footloose (Critique)

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Philippe Touzel (Ren) et Éléonore Lagacé (Ariel) dans la comédie musi­cale Foot­loose © Lau­rence Labat

Adap­ta­tion pour la scène : Dean Pitch­ford et Wal­ter Bobbie
Basé sur le scé­nario orig­i­nal de Dean Pitchford
Musique de Tom Snow et paroles de Dean Pitchford
Musiques addi­tion­nelles de Eric Car­men, Sam­my Hagar, Ken­ny Log­gins et Jim Steinman
Mise en scène, tra­duc­tion et adap­ta­tion : Serge Posti­go, entouré de l’exceptionnelle équipe de créa­tion qui a con­tribué à la grande qual­ité et à l’immense suc­cès de Mary Poppins

Dis­tri­b­u­tion :
Éléonore Lagacé (Ariel)
Philippe Touzel (Ren)
Dominique Côté, Émi­lie Jos­set, Tom­my Jou­bert, Hélène Major, Syl­vain Scott, Annie Éthi­er, Geneviève Bour­ni­val, Tanya Brideau, Lau­rie M. LeBlanc, David Coriveau, Mar­tin Rou­ette, Simon Labelle-Ouimet, Dominic Lor­ange, Marie-Ève Pel­leti­er, Danièle Lorain, Joseph Bellerose, Tim Brink, Kath­line Gré­co, Tom­my Trem­blay, Frédérique Brunet, Rah­mane Belke­biche, Raphaël Gagnon, Kiana Smith, Sun­ny Boisvert, Lau­ra Pic­cinin, Jessy Gau­thi­er, Édith Collin-Mar­coux, Car­ol-Anne Véz­i­na, Math­ieu-Philippe Per­ras, Élise Cormier.

Inspirée du film à suc­cès du scé­nar­iste Dean Pitch­ford et réal­isée par Her­bert Ross, Foot­loose la comédie musi­cale, au Théâtre St-Denis dès le 14 juin 2017.

Créée sur Broad­way en 1998 dans une adap­ta­tion pour la scène de Dean Pitch­ford et Wal­ter Bob­bie, la comédie musi­cale a été nom­mée 4 fois aux Tony Awards.

Notre avis :
Pour la pre­mière médi­a­tique de la comédie musi­cale Foot­loose, Juste pour rire a fait les choses en grand. Le pub­lic était invité à fouler le tapis rouge au son de la musique des années 80, mixée par un DJ. Devant le théâtre, on pou­vait admir­er des voitures telles que les « Bee­tle » ou les « Trans Am ». Tous les ingré­di­ents étaient donc réu­nis pour met­tre le pub­lic dans l’am­biance de ces années où le cube Rubik était roi.

L’at­mo­sphère sur­voltée était égale­ment de mise à l’in­térieur du Théâtre St-Denis. Dès les pre­mières notes de la chan­son-titre « Foot­loose », le pub­lic était en délire ! Il faut dire que la pre­mière choré­gra­phie annonçait le prin­ci­pal intérêt du spec­ta­cle : la danse !

Encore une fois, Serge Posti­go a su met­tre en valeur le tal­ent québé­cois et réalis­er une mise en scène sub­lime, avec sa rigueur habituelle. En revanche, son choix de mélanger le « joual », le français stan­dard et les nom­breux angli­cismes dans la même phrase est discutable.

La troupe de la comédie musi­cale Foot­loose © Lau­rence Labat

Le cast­ing de Foot­loose est sim­ple­ment sen­sa­tion­nel ! Philippe Touzel (Ren) et Éléonore Lagacé (Ariel) sont naturels et leurs presta­tions sont incroy­ables. Leur com­plic­ité est évi­dente, surtout lors du duo « Almost Par­adise » où la sen­su­al­ité est pal­pa­ble. L’une des sur­pris­es de la soirée revient à Dominique Côté dans le rôle du Révérend Moore. Sa voix puis­sante fait frémir la salle toute entière et sa présence scénique impose le respect. On pour­rait saluer chaque inter­prète de cette mer­veilleuse troupe. D’ailleurs, on remar­quera son har­monie au niveau vocal, pour le plus grand plaisir du public.

Foot­loose racon­te l’his­toire du jeune Ren qui démé­nage dans la petit ville de Bomont où une loi inter­dit de danser. Ce jeune rebelle fera tout ce qui est en son pou­voir pour faire chang­er cette sit­u­a­tion et ren­dre leur lib­erté aux jeunes de la ville. On se doute que le but pre­mier de cette comédie musi­cale est la danse et, de fait, le pub­lic est bien servi. Le choré­graphe Steve Bolton a fait un tra­vail titanesque dans la créa­tion des choré­gra­phies. La scène du bar « coun­try » où les danseurs vire­voltent d’un côté comme de l’autre ou bien les chan­sons « Let’s Hear It for the Boy » et « Hold­ing Out for a Hero » enflam­ment lit­térale­ment l’as­sis­tance fémi­nine. Le mélange des styles est une pure réussite.

Côté chan­sons, on retrou­ve naturelle­ment les « hits » du film de 1984, inter­prétés en anglais, et cer­tains, moins con­nus, traduits en français. C’est un choix judi­cieux d’avoir con­servé quelques morceaux dans leur langue d’origine.

De plus en plus de pro­duc­tions québé­cois­es prof­i­tent de décors dignes de ce nom et Foot­loose en fait — heureuse­ment — par­tie. On se déplace d’une scène à l’autre avec aisance grâce à des pro­jec­tions en ajout des réels décors pour situer les lieux tels que la mai­son des Moore, l’église, le bar coun­try et le pont.

Juste pour rire a tapé dans le mille en présen­tant cette pièce. Cette ver­sion « made in Québec » a su con­quérir les plus cinglants cri­tiques de la soirée.

Foot­loose est un excel­lent diver­tisse­ment ! On s’a­muse, on chante, on danse et… on pleure. Ce sera sans con­teste le suc­cès de l’été.

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