Londres — The Girls, the Musical (Critique)

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Livret, Musique et Lyrics : Tim Firth et Gary Barlow

Notre Avis :
Tim Firth, scé­nar­iste du film Cal­en­dar Girls en 2003 et aus­si d’un cer­tain Kinky Boots en 2005, avait déjà adap­té son tra­vail pour le théâtre en 2008 et signe ici une ver­sion musi­cale en co-écri­t­ure avec Gary Bar­low, leader emblé­ma­tique du groupe Take That.
Fondé sur une his­toire vraie, The Girls relate com­ment un groupe de femmes mûres dans un vil­lage plutôt con­ser­va­teur du York­shire décide de pos­er nues en train de faire de la pâtis­serie et du jar­di­nage pour un cal­en­dri­er des­tiné à lever des fonds pour la recherche con­tre le can­cer. Un Full Mon­ty féminin en quelque sorte et surtout un énorme suc­cès pop­u­laire puisque depuis sa pre­mière édi­tion en 1998 le cal­en­dri­er a engen­dré plusieurs mil­lions de livres ster­ling de dons.
Le show est une immer­sion totale dans la vie du vil­lage, ses sol­i­dar­ités et ses rival­ités, ses joies et ses peines. Le spec­ta­teur con­ti­nen­tal aura un peu l’impression d’une expéri­ence anthro­pologique tant on baigne dans la cul­ture bri­tan­nique, mais heureuse­ment le pro­pos a bien une portée uni­verselle : le corps a moins d’importance que le cœur.
Les mélodies alter­nent entre pop anglaise et bal­lades mélan­col­iques en jouant sur toute la gamme des émo­tions. Sans être inou­bli­ables, elles fonc­tion­nent néan­moins dans le con­texte. On peut écouter la chan­son d’ou­ver­ture dans la vidéo ci-dessous.
Évidem­ment, le clou du spec­ta­cle est la prise des pho­tos pour chaque mois du cal­en­dri­er. La mise en scène fait mer­veille à sug­gér­er plutôt que dévoil­er les actri­ces nues à grand ren­fort d’éléments de décor, gâteaux à gogo et fleurs à foi­son. C’est un tour de force bien exé­cuté qui amuse beau­coup le public.
Les véri­ta­bles « cal­en­dar girls » sont par­fois dans la salle et mon­tent sur scène pour les applaud­isse­ments. Elles ne sont plus que six sur les onze à l’origine… le groupe s’est déchiré à la suite du suc­cès com­mer­cial du cal­en­dri­er, un bien triste épi­logue pour une belle aven­ture humaniste !

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