Comment faire la différence entre le bien et le mal, la lumière et l’obscurité, la vertu et le vice? Comment résister à la séduction, à la beauté et aux plaisirs charnels quand on vit dans un monde d’innocence et de vertu? Illusion ou pas? Confusion des sentiments. Jusqu’où êtes-vous prêt à vous laisser entrainer par amour? Ce sont les questions que pose «Ohlala – SEXY – CRAZY — ARTISTIC». Illusion, érotisme, humour, provocation, charme, danse, acrobatie c’est ce savant mélange qui au fil du spectacle — inspiré par le film Black Swan — éveillera vos sens.
Notre avis (écrit en 2016) : Depuis quelques années, l’art du cabaret / cirque tente de se renouveler et se moderniser en ajoutant des pointes d’érotisme et / ou d’humour à des numéros déjà impressionnants par leur virtuosité ou technicité. On pense par exemple à des spectacles comme La Clique, Briefs (d’Australie) ou encore The Hole (d’Espagne), pour n’en citer que quelques uns, qui s’attachent à bousculer cette forme de divertissement. Ohlala, spectacle créé en Suisse, s’inscrit dans cette tendance et propose une variation érotico-kitsch autour de l’esthétique de Black Swan. Ohlala, c’est un peu comme si les artistes du « Plus grand cabaret du monde » s’étaient égarés au Salon de l’érotisme. C’est un peu surprenant au départ mais on a envie de regarder, et les numéros se succèdent alors : cerceaux, fouets, mât, contorsions et main à main, mais la différence avec un cirque traditionnel, c’est que les artistes laissent souvent tomber le haut — voire le bas — au cours de leur numéro. Cette distraction ne devrait pas (trop) perturber le spectateur qui se laissera d’abord éblouir par les tours de force, précis et vertigineux, avant, éventuellement, de s’attarder sur l’anatomie de ces jeunes gens. Ohlala est un spectacle gentiment coquin, sans aller jusqu’à être subversif, et offrira du plaisir aux yeux de Madame et de Monsieur.