Carrie

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1830

Théâtre Clavel – 3, rue Clavel, 75019 Paris.
Dimanche 20 novembre 2022 à 15h et 19h.
Passage vers les étoiles – 17, cité Joly, 75011 Paris.
Dimanche 27 novembre à 20h.
Durée : 2h. Spectacle déconseillé aux moins de 13 ans.

Car­rie White, une jeune fille de 17 ans, soli­taire, timide et dis­crète, vit un har­cèle­ment sans relâche de la part de ses cama­rades de classe. Mais son cal­vaire ne se lim­ite pas à l’école, elle est égale­ment mal­menée à la mai­son par sa mère, fana­tique religieuse. Alors que les agres­sions se répè­tent jour après jour, Sue, une élève de sa classe, décide d’intervenir et tente de met­tre fin à ce cycle de harcèlement.

Notre avis : Drôle d’idée que de mon­ter Car­rie, spec­ta­cle adap­té du pre­mier roman de Stephen King, lui-même adap­té au ciné­ma par Bri­an de Pal­ma en 1976. En effet, la ver­sion musi­cale créée en 1988 fut un flop reten­tis­sant. La ver­sion pro­posée est celle de 2012, comme le pré­cise Aliénor Ram­baud, met­teure en scène. Revue et cor­rigée par les auteurs d’o­rig­ine, elle donne davan­tage de place à la psy­cholo­gie des per­son­nages et gomme cer­tains effets scéniques spec­tac­u­laires de la pre­mière ver­sion, que vous pour­rez décou­vrir dans un doc­u­men­taire con­tant la genèse de ce musical 👇.

Cette nou­velle ver­sion, conçue pour Off-Broad­way et dont la licence est acces­si­ble pour des troupes d’a­ma­teurs, a été entière­ment traduite en français, et ce n’est pas sans fierté qu’Al­iénor Ram­baud pré­cise avoir reçu l’aval des auteurs. Alors qu’en est-il ? Si l’his­toire reste peu adap­tée à une forme musi­cale, le tra­vail de ces jeunes gens, tous par­faite­ment investis, fait plaisir à voir. Avec très peu de moyens, ils parvi­en­nent à faire vivre cette his­toire d’un mon­stre attachant, cette jeune fille douée de télék­inésie, qui subit tant les moqueries de ses cama­rades de lycée que les brimades d’une mère plus que big­ote. Si le fris­son n’est pas au ren­dez-vous, l’ob­ser­va­tion de la vie com­pliquée au lycée, avec tout ce qu’elle peut com­porter, prime. Les pre­mières men­strues de Car­rie, qui n’a jamais été pré­parée ni même infor­mée, va tenir lieu d’élé­ment déclencheur. Les moqueries sadiques de ses cama­rades, la crise de sa mère qui, désor­mais, la con­sid­ère comme damnée… les tour­ments de Car­rie seront un temps apaisés par la ten­ta­tive mal­adroite de sa cama­rade Sue – pleine de remords après avoir par­ticipé au lyn­chage – de met­tre dans ses bras son petit ami pour aller au bal de fin d’an­née. Sans par­ler de la vengeance idiote de la peste de ser­vice, bien décidée à en découdre. Une his­toire qui se prête à toute inter­pré­ta­tion psy­ch­an­a­ly­tique… Toute­fois, c’est bien le plaisir de chanter, de danser qui motive la troupe. Si chanter sans être sonorisé sur une bande-son con­stitue un défi relevé avec plus ou moins de bon­heur (l’ex­er­ci­ce est ardu), salu­ons une fois encore le dynamisme de la troupe, à qui l’on souhaite tout le meilleur pour ses prochains spec­ta­cles. À suiv­re, donc.

👇 Un doc­u­men­taire qui retrace la genèse de ce spec­ta­cle – telle­ment hale­tante qu’elle pour­rait don­ner matière à une pièce à sus­pens. Le doc­u­ment est en anglais et sa fac­ture glob­ale est moyenne, l’au­teur util­isant ad libi­tum les mêmes plans…

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