Estelle Danière, comment vous sont venues l’idée et l’envie de ce spectacle ?
Sur le coin d’une table de restaurant, en nous racontant nos vies, Flannan Obé [NDLR : metteur en scène du spectacle] et moi même. J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour les gens qui prennent des risques et se mettent en danger. Cétait une période où il ne se passait pas grand chose dans ma vie professionnelle, alors Flannan m’a persuadé que je serais capable, moi aussi, de me retrouver seule en scène et, lorsque j’ai demandé à Patrick Laviosa s’il serait partant pour m’accompagner au piano sur ce projet, sa réponse positive m’a définitivement convaincue
Comment définiriez vous ce spectacle ?
Comme une rétrospective de ma première vie, celle du music-hall, d’une jeune femme de 17 ans qui découvre le monde des adultes, au pays merveilleux des paillettes, mais pas que… Un show en forme de music-hall de poche, mêlant heures de gloire et amères défaites.
Comment avez vous choisi les histoires que vous aviez envie de mettre en avant ?
En fait, comme il s’agit de ma vie, je n’avais pas forcément un regard objectif sur ce qui pourrait intéresser le public. Nous parlions beaucoup avec Flannan, je lui envoyé des textes et il faisait le tri. Les chansons ont une part très importante dans le spectacle, puisque non seulement j’avais très envie de les chanter, mais, comme par hasard, elles aident à raconter cette histoire. On m’a même souvent demandé si certaines n’avaient pas été écrites pour le spectacle, ce qui n’est pas le cas.
Vous parlez de la revue, mais quels souvenirs gardez vous de vos expériences dans la comédie musicale ?
Comme je le disais, le music-hall est ma première vie dans le monde du spectacle, la deuxième, c’est la comédie musicale bien évidemment. C’est Jean-Louis Grinda qui m’a donné ma première chance et mes trois plus beaux rôles : celui de Lina Lamont dans Chantons sous la pluie, un cadeau merveilleux, une expérience inoubliable, puis, celui de la douce Sugar dans Certains l’aiment chaud, rien que d’évoquer ce spectacle me donne la chair de poule, et enfin Dulcinéa dans L’Homme de la Mancha, une palette de couleurs tellement différentes, quel régal pour une interprète ! Je crois que lorsque j’étais aux Folies Bergère et que je rêvais déjà de comédies musicales, je n’aurais jamais pu imaginer avoir l’opportunité d’interpréter de tels rôles, dans de si belles productions et avec de si merveilleux partenaires, peut être un sujet pour un prochain seule en scène ?
Passage en revue, aux Feux de la Rampe jusqu’au 26 décembre 2017.