Cette pièce musicale constitue un des témoignages apportés à l’époque sombre de la pandémie du sida, qui a ravagé le monde au début des années 80. Les désastres de ce fléau ont inspiré un grand nombre de cinéastes tant aux États-Unis (Philadelphia de Jonathan Demme) qu’en France (Jeanne et le Garçon formidable), ainsi que des auteurs dramatiques tels Tony Kushner (Angels in America) ou bien encore Jean-Luc Lagarce (Juste la fin du monde), sans oublier l’univers du musical (Rent de Jonathan Larson).
Falsettos (créé en 1992), construit à partir de deux comédies musicales en un acte chacune, est régulièrement repris dans les répertoires des théâtres un peu partout dans le monde, mais curieusement n’a jamais été monté en France.
Notre avis : Nous apprécions la diversité des titres que les élèves du Cours Florent (ainsi que leurs professeurs) ont l’audace de présenter chaque année. Ils passent allègrement de grands classiques tels Cabaret ou bien encore Anything Goes à des œuvres plus ambitieuses et exigeantes comme Dear Evan Hansen ou aujourd’hui Falsettos.
Nicolas Chailley et ses interprètes ont consacré plus d’une année de travail pour nous offrir deux heures de musique et d’émotion pure, où se mêlent diverses thématiques. Sexe, religion et sport conjugués font de ce spectacle une originalité – qui ne souffre aucune comparaison avec d’autres shows.
L’exercice paraît initialement périlleux pour les sept protagonistes (du fait de l’exigence de la partition), mais la réussite s’avère totale !
La scénographie – relativement simple – se compose de cubes qui forment les liens entre les scènes, au gré de leur astucieuse disposition pour nous narrer l’intrigue. L’amour, plus fort que la mort, l’emportera au final.
L’émotion (palpable dans l’auditoire) fait de cette représentation théâtrale et musicale une expérience unique, dont le Cours Florent peut s’enorgueillir !