Guide de New York pour les passionné.es de comédie musicale

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Voilà, les con­gés esti­vaux sont arrivés et, en tant que grand.e fan de musi­cal, vous avez peut-être prévu un voy­age à New York ! Que ce soit votre pre­mière fois ou que vous con­naissiez la ville comme votre poche, voici nos con­seils indis­pens­ables pour un pèleri­nage musi­cal digne de ce nom.

Guide new-yorkais pour les fans de comédies musicales :

L’étape indis­pens­able est bien sûr d’aller voir un spec­ta­cle à Broad­way. Pour ça, vous n’avez sans doute pas besoin de notre aider. Vous pou­vez cepen­dant vous laiss­er guider par nos cri­tiques US et vous repos­er sur nos meilleures astuces pour ne pas pay­er votre bil­let au prix fort.

Ne vous arrêtez pas à Times Square :

Radio City Music Hall / source : newyorkwelcome.net

- Osez le Off-Broadway :
Il est bien con­nu que l’avant-garde théâ­trale new-yorkaise éclot dans le Off-Broad­way. Étape aupar­a­vant indis­pens­able avant l’arrivée d’un show à Broad­way, c’est désor­mais moins évi­dent, mais le Off-Broad­way n’en recèle pas moins de pépites à dénich­er. Et les plus aven­tureux seront récom­pen­sés ! Imag­inez avoir décou­vert Hair, Lit­tle Shop of Hor­rors, Spring Awak­en­ing, Next to Nor­mal, Hamil­ton, Hadestown, A Strange Loop, ou encore Fun Home avant tout le monde et à un tarif beau­coup plus abor­d­able. La classe, non ? Vous pour­rez briller en société en vous excla­mant : « Broad­way, très peu pour moi : il faut préfér­er les petits théâtres d’à côté, c’est là qu’on y déniche les prochaines sensations ! »

- Faites un tour au Radio City Music Hall :
Tem­ple de l’enter­tain­ment améri­cain, mai­son des Tony Awards mais aus­si du fab­uleux show des Rock­ettes. Ne man­quez pas ce chef‑d’œuvre de l’ar­chi­tec­ture Art déco. Vous pou­vez le décou­vrir lors des vis­ites guidées jour­nal­ières : toutes les infos sur cette page.

- Un pèleri­nage brooklynite :
Loin de l’animation de Man­hat­tan, véri­ta­ble havre de paix, le cimetière de Green-Wood à Brook­lyn vaut vrai­ment le détour pour son archi­tec­ture, sa vue sur le sky­line mais aus­si pour ren­dre hom­mage à Leonard Bern­stein, inhumé là-bas. Vous pren­drez bien le temps de ce petit détour pour ren­dre vis­ite au com­pos­i­teur de West Side Sto­ry !

Dînez à Broadway :

Sardi’s / source : thevendry.com

- Ten­tez le Ellen Star­dust Din­er :
Ce restau­rant mythique est peut-être un peu touris­tique, mais il vaut le détour. Le con­cept : tous les serveurs et les serveuses sont des stars de Broad­way en devenir qui poussent la chan­son­nette tour à tour pen­dant que vous sirotez votre milk­shake ou dévorez votre cheese­burg­er. Pour y ren­tr­er, il faut braver la file d’at­tente, mais celle-ci ne doit pas vous effray­er. En effet, ce din­er est très effi­cace et les clients n’y restent sou­vent pas trop longtemps (c’est très sym­pa, mais ça peut être un tan­ti­net las­sant), l’at­tente est de courte durée. À savoir : une fois instal­lé, il y a un min­i­mum de con­som­ma­tion (20 $ par per­son­ne) et les clients sont invités à « tiper » les per­form­ers (en l’oc­cur­rence, être généreux en pourboires) !

- Passez chez Sardi’s ou Joe Allen :
Situées au cœur du The­atre Dis­trict, ces deux enseignes sont elles aus­si cultes et ont vu pass­er de nom­breuses icônes de Broad­way. Sardi’s, ouvert depuis 1927, est con­nu pour être l’endroit où sont nés les Tonys lors d’un dîn­er partagé par les amis d’Antoinette Per­ry après sa mort. Ils auraient créé la céré­monie en son hon­neur. C’est aus­si un lieu de choix pour de nom­breuses soirées d’open­ing nights, et même si vous ne serez sans doute pas invités à ces soirées très privées, passez pour admir­er sur les murs les car­i­ca­tures des grandes per­son­nal­ités du show­busi­ness ! Chez Joe Allen, c’est tout autre chose qui tapisse les murs : les affich­es des plus grands flops de Broad­way. Ironique, mais tout autant emblé­ma­tique. En 1965, l’an­née d’ou­ver­ture du restau­rant, la troupe du spec­ta­cle Kel­ly y aurait déposé une affiche. Le spec­ta­cle ne se don­na qu’une seule fois, et c’est ain­si que la tra­di­tion est née ! Et comme ils aiment le for­muler chez Joe Allen : “Every­one remem­bers the hits, but we rev­el in the flops” (Tout le monde se sou­vient des suc­cès, mais nous nous délec­tons des flops).

Ramenez des sou­venirs insolites :

The Dra­ma Book Shop / source : ny1.com

- The The­atre Cir­cle :
C’est LA bou­tique où vous devez vous ren­dre pour trou­ver un sou­venir. Cela va des livrets et par­ti­tions aux pyja­mas Play­bill. Emplace­ment stratégique (44e rue) et horaires larges (ouverte jusqu’à 23 heures), il est très facile d’y pass­er, plus dif­fi­cile d’en ressor­tir sans craquer !

- The Dra­ma Book­shop :
Véri­ta­ble insti­tu­tion pour la com­mu­nauté de Broad­way, cette bou­tique vieille d’au moins cent ans était men­acée de fer­me­ture du fait de la pres­sion des prix de l’immobilier à Man­hat­tan, des rav­ages du com­merce en ligne et d’une inon­da­tion dévas­ta­trice. En 2019, c’est la famille Hamil­ton – prin­ci­pale­ment Lin-Manuel Miran­da, accom­pa­g­né de quelques col­lab­o­ra­teurs – qui la rachète et sauve l’enseigne de la fail­lite. Ce dernier a en effet écrit la musique d’In the Heights dans le sous-sol de l’ancienne bou­tique. Elle réou­vre donc après la pandémie dans un tout nou­veau lieu et porte véri­ta­ble­ment l’empreinte de son pro­prié­taire : mer­chan­dis­ing à gogo, vit­rines In the Heights ou Hamil­ton, recom­man­da­tions lit­téraires de leur créa­teur et pins à son effigie ; Lin-Manuel Miran­da est partout. Vous y trou­verez aus­si un café et de très nom­breux livres allant de la biogra­phie aux pièces de théâtre en pas­sant par des ouvrages vous livrant les dix con­seils indis­pens­ables pour réus­sir ses audi­tions, écrire une chan­son ou encore devenir producteur.

- The Broad­way Flea Mar­ket :
Chaque année depuis 1987, le marché aux puces de Broad­way se déroule sur une journée entre fin sep­tem­bre et début octo­bre. Si vous avez la chance d’être à New York durant cette péri­ode, c’est un ren­dez-vous imman­quable organ­isé par l’association de lutte con­tre le Sida : Broad­way Cares/Equity Fights AIDS. Vous y trou­verez Play­bills de col­lec­tion, chaus­sures de danse, par­ti­tions, acces­soires, décors, auto­graphes… Fouillez, vous dénicherez for­cé­ment un tré­sor rem­pli d’histoire et vous par­ticiperez à une belle action.

S’exercer comme un pro :

Marie’s Cri­sis / source : cntraveler.com

- Allez chanter au Marie’s Cri­sis :
C’est sans doute le seul endroit sur terre où vous ver­rez des quin­quagé­naires chanter en chœur et à tue-tête la par­ti­tion entière du Magi­cien d’Oz autour d’un piano. Lieu mythique du Vil­lage, spot gay iconique et avant tout piano-bar spé­cial­isé dans les comédies, le Marie’s Cri­sis est con­nu pour son ambiance chaleureuse, famil­iale et franche­ment géniale. À l’intérieur, le pianiste enchaîne les show­tunes, des plus obscurs aux plus grands tubes de Broad­way. Même si vous ne vous prenez pas au jeu, il est plus que diver­tis­sant de regarder et écouter les chanteurs ama­teurs (mais aus­si pro­fes­sion­nels) s’accouder au piano et s’époumoner ensem­ble. Ajou­tons à cela que le prix des con­som­ma­tions est bien moin­dre pour New York. On vous a con­va­in­cu, non ?

- Aller pren­dre des cours de danse au Broad­way Dance Cen­ter ou à Steps on Broad­way :
Ces deux stu­dios mythiques sont très dif­férents. Le pre­mier, plus mod­erne, juste à côté du The­atre Dis­trict a peut-être un choix plus large dans les dis­ci­plines. Les mag­nifiques locaux du sec­ond sont nichés au pre­mier étage d’un immeu­ble de l’Upper West Side. Les légen­des de Broad­way ont foulé ce par­quet et on peut aujour­d’hui admir­er leurs por­traits à l’entrée.  Les deux bouil­lon­nent de vie et en se prom­enant dans les couloirs rem­plis de danseurs et danseuses s’étirant, on entend réson­ner les fameux « five, six, sev­en, eight » et on y sent l’énergie ravageuse des jeunes artistes au tra­vail. Atten­tion d’ailleurs : ici ça ne rigole pas, les cours débu­tants sont déjà costauds. On ne veut pas vous décourager, mais vous voilà prévenus !

Pour vous instruire :

NYPL for the per­form­ing arts / source : nypl.org

- NYPL for the per­form­ing arts :
Besoin de faire un stock de par­ti­tions ? Ren­dez-vous à la New York Pub­lic Library spé­cial­isée dans les arts vivants. Comme toutes les bib­lio­thèques publiques de New York, elle est acces­si­ble gra­tu­ite­ment à quiconque et vous pour­rez y con­sul­ter d’innombrables archives : des par­ti­tions bien sûr, mais aus­si des livrets, des man­u­scrits, des enreg­istrements audio et vidéo, des pro­grammes, des auto­graphes, des affich­es, etc. Cette insti­tu­tion organ­ise aus­si des expo­si­tions, sémi­naires, et même quelques performances !

- Et bien­tôt, le Muse­um of Broadway :
En plein cœur du The­atre Dis­trict ouvri­ra à l’automne le Muse­um of Broad­way. Une expéri­ence annon­cée comme inter­ac­tive, immer­sive et ludique, pen­sée pour les novices tout comme pour les fans, qui ne res­teront pas sur leur faim ! Vous pour­rez y décou­vrir l’histoire de Broad­way, les mécan­ismes com­plex­es de la créa­tion d’un spec­ta­cle musi­cal, le tout ponc­tué par des zooms sur des œuvres phares comme Okla­homa! ou encore Rent.

Prof­itez au mieux de votre spectacle :

St. James The­atre / source : jujamcyn.com

- Une fois à l’intérieur du théâtre n’oubliez pas d’en vis­iter les moin­dre recoins.
Vous le ver­rez, les théâtres sont sou­vent anciens et très bien décorés. Vingt-cinq d’entre eux ont d’ailleurs été classés comme New York City Land­mark dans les années 80 afin de les pro­téger de la réno­va­tion quelque­fois abu­sive du The­atre Dis­trict. Cer­tains exposent aus­si des objets et archives des spec­ta­cles passés ou de celui que vous êtes venus voir. Promenez-vous donc !

- Atten­dez les acteurs à la stage door :
Il est pra­tique com­mune pour les fans de comédie musi­cale de se réu­nir à la fin des spec­ta­cles devant l’entrée des artistes dans l’espoir de glan­er quelques auto­graphes et sig­na­tures et d’en gar­nir leur mythique Play­bill. Si vous souhaitez faire de même, repérez bien cette porte avant le début du spec­ta­cle car cer­tains artistes sont très rapi­des à se chang­er et quit­ter les lieux. Pour d’autres, vous atten­drez évidem­ment plus longtemps ; et pas la peine d’essayer après un show en mat­inée, les « per­form­ers » restent sou­vent à l’intérieur du théâtre entre les deux spectacles.

- Des petits détails à pren­dre en compte :
Cer­tains théâtres n’acceptent pas la nour­ri­t­ure à l’intérieur. Aus­si vaut-il mieux se restau­r­er avant ! Prenez égale­ment vos pré­cau­tions car pen­dant l’entracte, la file d’attente des WC (surtout dans les vieux théâtres qui ne dis­posent que de très peu de toi­lettes), pour­rait vous faire rater l’ouverture du sec­ond acte !

À votre tour de nous don­ner vos adress­es en com­men­taires. Bonne vis­ite et bon voyage !

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