Si vous avez loupé la première saison, pas de panique : non seulement vous pouvez découvrir les dix épisodes qui la composent sur Disney+ ; en outre la seconde s’ouvre avec un récapitulatif qui replace le contexte et les principaux personnages. Par la suite, chaque épisode de 30 minutes, ficelé avec professionnalisme, apporte son lot d’intrigues adolescentes, de suspens et de… chansons. Car le principe est bel et bien maintenu : la partie musicale est très présente. Cette saison fait la part belle à trois artistes « maison », soit le compositeur Alan Menken (il est d’ailleurs question d’un concours doté de 50 000 $ : les « Menkies » !) et les auteurs Howard Ashman et Tim Rice. Précisons pour le public qui choisirait de regarder ce programme en français que toutes les chansons sont présentées en version originale.
L’enjeu est posé rapidement et le spectateur s’attend bien entendu à ce que cette production amateur de La Belle et la Bête connaisse bien des déboires. Certes, nous sommes chez Disney donc il ne faut pas chercher des intrigues fouillées, de la noirceur. Dans cette saison, une garce blonde (décrite… comme « une vraie princesse Disney » par la bande des Wildcats !) va mettre des bâtons dans les roues, furieuse de ne pas avoir été retenue pour incarner le rôle-titre. En outre, diverses intrigues amoureuses s’annoncent gentiment tortueuses, telle celle entre Miss Jenn et… non, ce serait dommage de divulgâcher ! Mais soyons clair : la série est là avant tout pour divertir et elle y parvient sans problème. De plus, les auteurs – autant par stratégie marketing que, espérons le, par altruisme – choisissent de faire bouger un peu les lignes et de susciter quelques réflexions chez le spectateur. Ainsi ce sera Ashlyn, qui assumait jusque-là ses rondeurs, qui doit interpréter Belle, ou encore le jeune couple gay qui est miné par de latents soucis d’argent… La mise en scène oscille entre, pour les parties musicales, plans larges à l’ancienne qui mettent en avant les protagonistes et les chorégraphies (pas de plans qui durent deux secondes, ce qui est un bon point) et des prises de vue à l’épaule, de type documentaire pour le reste. Avec en prime cette idée amusante : les protagonistes font régulièrement des adresses face caméra, donc au spectateur, pour souligner un événement, préciser un sentiment. Et si l’un de ses principaux buts est de donner le goût de la comédie musicale aux (jeunes) spectateurs, il s’avère parfaitement atteint.