Il y a un an, elle prêtait sa voix à Nala, l'héroïne du Roi Lion (version 3D), et, s'inspirant de l'univers du film, faisait paraître, en complément de la bande originale officielle, un album-compilation intitulé The Lion King: The Gift – une « lettre d'amour à l'Afrique », selon ses propres mots. Encouragée par l'accueil commercial de l'album et désireuse d'y apposer ses propres images, la reine Beyoncé a développé un projet très personnel qui voit enfin le jour cet été : un long-métrage musical qu'elle a imaginé, écrit, produit et réalisé, et dont la sortie mondiale aura lieu le 31 juillet sur la plateforme Disney+ (déjà diffuseur de Hamilton depuis le 3 juillet).
Le scénario de Black is King reprend la trame du classique de Disney : le voyage initiatique d'un jeune roi africain en quête de son trône dont il a été dépossédé ; sur son parcours, il est guidé par ses ancêtres et son amour de jeunesse. Cette histoire universelle destinée aux « jeunes rois et reines qui, de nos jours, sont en quête de leur propre couronne » est racontée par des voix noires influentes d'aujourd'hui, notamment Jay-Z, Kelly Rowland, Lupita Nyong'o, Naomi Campbell et Pharrell Williams. Parmi les titres présents sur The Gift, on retrouvera My Power, Mood 4 Eva et Brown Skin Girl.
Qualifié de « visual album » et annoncé comme l'affirmation d'une grande cause, Black is King célèbre, par ses images luxuriantes, la richesse de la culture noire, son héritage. À l'heure du mouvement Black Lives Matter, le film de Beyoncé se pare, pour sa sortie, d'un ton militant que revendique Beyoncé, elle-même très engagée dans la lutte contre le racisme. Le tournage s'est, en particulier, déroulé en Afrique du Sud et en Afrique occidentale, et a bénéficié d'une équipe artistique et technique qui représente « la diversité et la connectivité ».