L’Envie d’aimer…
Il suffit de lire ces mots, d’entendre les premières notes, de deviner les premières paroles, et la mélodie revient instantanément.
« Ce sera nous dès ce soir… » Depuis deux décennies, la chanson est dans toutes les têtes, portée par l’inoubliable voix de Daniel Levi.
Il y a près de 25 ans, à l’aube des années 2000, des milliers de Français se sont époumonés sur ce titre, emblématique du spectacle musical phare de l’époque, Les Dix Commandements.
Triomphant des mois durant, la fresque relatant l’exode de Moïse et du peuple hébreu a marqué toute une génération, remplissant les salles pour attirer au total près de deux millions de spectateurs. L’Égypte, Pharaon, Moïse, les Tables de la Loi et la mer Rouge, le show avait révélé des talents et des tubes – « Mon frère », « La Peine maximum », « Le Dilemme » – et l’incontournable « L’Envie d’aimer ».
« Le public s’est très vite approprié la chanson », analyse Albert Cohen, « elle est devenue culte, au-delà de tout ce que nous pouvions imaginer ».
Il y a quelques années, le producteur a décidé avec Pascal Obispo de remonter le show. « Ceux qui viendront voir ce nouveau spectacle avec évidemment en tête l’image de la version originale verront que c’est une nouvelle mise en scène totalement différente et d’une incroyable modernité », souligne-t-il.
Nouvelle troupe, nouveau décor, nouveaux costumes, nouvelle mise en scène, le spectacle 2024 a peu à voir avec celui d’origine : « Le seul point commun, c’est l’histoire, car on ne va tout de même pas réécrire la Bible », plaisantait récemment Albert Cohen. La 3D a fait son apparition, d’immenses écrans permettent des projections monumentales et de nouveaux effets immersifs, tout a été repensé.
Du show initial, seules demeurent en fait les chansons composées par Pascal Obispo qui, elles aussi, ont été réarrangées, avec une orchestration nouvelle, plus moderne. Des sons plus proches de la musique de film, plus oniriques. Trois nouvelles chansons y ont été ajoutées : « Croire », « Sans retour » et « Adieu ».
« Il fallait aussi franchement dépoussiérer la mise en scène », reconnait le chanteur. Elle a donc été totalement revue par Giuliano Peparini, l’ancien danseur du ballet de Roland Petit devenu chorégraphe, (1789, les amants de la Bastille, La Légende du Roi Arthur, Bô, le voyage musical…). Le résultat se veut grandiose.
Quant à la troupe, qui dit nouveau spectacle dit nouvelle distribution : vu dans la saison 2 de The Voice, Benjamin Bocconi incarne désormais Moïse ; Tony Bredelet, révélé dans Je vais t’aimer, est lui, Josué ; et la jeune Leelou Garms, Nefertari. Avec, autour d’eux, une trentaine de danseurs.
De quoi vous donner l’envie d’aimer? Allez, juste pour le plaisir : « Ce sera nous, dès ce soir, À nous de le vouloir, Faire que l’amour, Qu’on aura partagé, Nous donne l’envie d’aimer… »