Les Reines du drame

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Sortie le 27 novembre 2024.
Tous les renseignements sur le site d'Allo Ciné.
Durée : 1h55.

2055. Steevyshady, youtubeur hyper botoxé racon­te le des­tin incan­des­cent de son idole, la diva pop Mimi Madamour, du top de sa gloire en 2005 à sa descente aux enfers, pré­cip­itée par son his­toire d’amour avec l’icône punk Bil­lie Kohler. Pen­dant un demi-siè­cle, ces reines du drame ont chan­té leur pas­sion et leur rage sous le feu des projecteurs.

Notre avis : Cou­vrant cinquante ans, de 2005 à 2055, cette fable se veut punk, mais l’est bien moins qu’elle ne le pré­tend, puisqu’elle défend un mes­sage d’un con­ven­tion­nel rare : oui, l’amour pur est mag­nifique, inoxyd­able, blabla­ba… La forme du film, d’un kitch out­ranci­er volon­taire­ment assumé, amuse – mais peut aus­si agac­er. La naïveté du scé­nario, accen­tuée par des effets visuels et sonores poussés à l’extrême (à tel point que la courte scène stro­bo­scopique, dont un car­ton nous alerte, n’a qu’un impact plus que lim­ité), finit par pénalis­er ce pre­mier long-métrage qui fait, in fine, un peu l’effet d’un pétard mouil­lé, même si le film se laisse décou­vrir sans déplaisir, d’au­tant qu’il est porté par une dis­tri­b­u­tion con­va­in­cante, à l’u­nis­son du délire de l’auteur.

Moins maniéré que dans son précé­dent court-métrage (Les Démons de Dorothy), Alex­is Lan­glois laisse toute de même s’épanouir sa pas­sion pour les pro­thès­es : celle de Bilal Has­sani ouvre le film, mais vous en ver­rez d’autres. La musique se trou­ve ici util­isée de manière diégé­tique, les deux héroïnes étant chanteuses, elles inter­prè­tent sur scène, ou ailleurs, les dif­férents titres qui com­posent le film. C’est un point sym­pa­thique du pro­jet que ce pas­tiche d’airs idiots des­tinés à un pub­lic ado­les­cent (la chanson/scie volon­taire­ment ridicule : « Pas touche… » risque de vous rester dans la tête un moment), con­trastant avec ceux qui veu­lent véhiculer un mes­sage un rien plus pro­fond. On bro­carde à tout va, sans faire dans la den­telle. Les émis­sions de télécro­chet en pren­nent pour leur grade, le milieu du show­busi­ness égale­ment. Une fois encore, seul l’Amour ne peut que tri­om­pher des épreuves. Le réal­isa­teur impose ses par­tis pris et, fort heureuse­ment, intè­gre une bonne dose d’humour dans son réc­it. En out­re, la dédi­cace finale à tous les lais­sés pour compte va égale­ment dans le bon sens. Un pre­mier film qui milite pour l’inclusion mérite bien que l’on s’y arrête.

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