Londres — Half a Sixpence (Critique)

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Lyrics : Antho­ny Drewe et David Heneker
Musique : George Stiles et David Heneker
Livret : Julian Fellowes

Notre avis :

Half a Six­pence est un musi­cal des années 60 écrit spé­ci­fique­ment pour met­tre en scène une vedette de l’époque, Tom­my Steele, sorte de Elvis Pres­ley bri­tan­nique. Le show a été suc­ces­sive­ment créé à West End en 63, trans­féré à Broad­way en 65 et porté au ciné­ma en 67. Quelques 50 ans plus tard, le célèbre pro­duc­teur Cameron Mack­in­tosh finance un revival mod­ernisé par l’équipe créa­tive de Mary Pop­pins – dont on sent large­ment l’inspiration – pro­gram­mé au Chich­ester Fes­ti­val The­ater avant un trans­fert au Noel Cow­ard The­atre où il se joue actuellement.

Les ama­teurs de comédies musi­cales clas­siques, à la Rodgers & Ham­mer­stein, apprécieront ce spec­ta­cle drôle et pro­fond, un brin désuet mais absol­u­ment char­mant, porté par une his­toire abra­cadabran­tesque, un per­son­nage prin­ci­pal aus­si naïf qu’attachant et d’aimables musiques que l’on con­nait sans con­naitre. Le titre un peu mys­térieux fait référence à une pièce de mon­naie coupée en deux util­isée comme tal­is­man par des ado­les­cents amoureux qui se jurent fidél­ité et qui tra­verseront quelques épreuves avant de se retrouver.

La troupe est bril­lante et l’exécution sans faute. On cit­era Char­lie Stemp qui occupe le rôle prin­ci­pal et ne quitte que rarement la scène ; son jeu et son accent pop­u­laire (qui rap­pelle celui de Bil­ly Elliot) sont un délice. Cer­tains tableaux sont mémorables comme « Pick Out a Sim­ple Tune », où un air de ban­jo tout sim­ple trans­forme une soirée musi­cale hup­pée et ras­ante en une chorale endi­a­blée, et « If The Rain’s Got to Fall » qui clô­ture le pre­mier acte sous un tor­rent d’eau digne de Chan­tons sous la pluie et un ton­nerre d’applaudissements.

De nom­breuses réduc­tions sont disponibles pour ce revival génial qui passe un peu inaperçu dans le lan­derneau du West End. C’est peut-être le « best kept secret » du moment, à vous d’en prof­iter si vous êtes de pas­sage à Londres !

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