Only Murders in the Building, saison 3

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La saison 3 est disponible depuis le 8 août 2023 sur Disney+, à raison d'un épisode par semaine.
Pour en savoir plus, cliquez sur le lien de cette plateforme.

Pour les âmes sen­si­bles : atten­tion, quelques mini-spoil­ers se trou­vent dans le texte.

Si vous débar­quez dans cet immeu­ble new-yorkais, l’Arconia, sachez qu’il s’y passe des choses étranges. Des meurtres y sont régulière­ment per­pétrés et élu­cidés grâce à la per­spi­cac­ité de trois habi­tants : Oliv­er Put­nam (Mar­tin Short), met­teur en scène à Broad­way, Charles-Haden Sav­age (Steve Mar­tin), ancien comé­di­en de télévi­sion encore très égo­cen­tré, et Mabel Mora (Sele­na Gomez), déco­ra­trice qui prof­ite de l’absence de sa tante pour loger dans son somptueux apparte­ment – qu’elle risque de devoir quit­ter – tout en s’angoissant face à la trentaine qui arrive. Trio atyp­ique qui ani­me un pod­cast autour des­dits meurtres, le voilà repar­ti pour une nou­velle aventure.

En effet, voilà qu’Oliver monte une pièce à Broad­way, The Death Rat­tle (soit Le Hochet de la mort, ou Le Dernier Râle, comme on préfère !), et que, le soir de la pre­mière, sa vedette mas­cu­line trou­ve le moyen de mourir… deux fois. La pre­mière empoi­son­né sur la scène du théâtre, la sec­onde dans l’immeuble Arco­nia, ce qui per­me­t­tra aux enquê­teurs ama­teurs de faire leur tra­vail. Pré­cisons qu’ils ne résol­vent jamais un crime s’il n’est pas com­mis dans leur immeuble.

Les galères s’enchaînent pour Oliv­er qui, mal­gré une faib­lesse car­diaque avérée, trou­ve tou­jours le moyen de rebondir. Ain­si, c’est en ayant une vision large­ment inspirée d’un numéro du chef‑d’œuvre de Bob Fos­se All That Jazz qu’il a l’illumination : ne pas renon­cer à The Death Rat­tle, mais trans­former cette intrigue poli­cière en comédie musi­cale ! Mais il ne doit pas oubli­er qu’il doit pour­suiv­re l’enquête afin de débus­quer celui ou celle, sans nul doute par­mi sa troupe, qui a tué Ben (inter­prété avec jubi­la­tion par Paul Rudd), pseu­do-vedette insup­port­able de suff­i­sance. Comme dans un Agatha Christie, tous sont sus­pects, avec des mobiles plus ou moins solides. Et comme si cela ne suff­i­sait pas, chaque mem­bre du trio doit gér­er des his­toires sen­ti­men­tales qui impliquent les­dits sus­pects. L’enquête qui donne nais­sance au pod­cast se trou­ve sup­plan­tée par les scènes qui se déroulent en répéti­tion – chez Oliv­er ou au théâtre – et la réso­lu­tion du meurtre passe presque au sec­ond plan.

Cette série, ini­tiée par Steve Mar­tin et John Hoff­man, ne se prend jamais au sérieux et l’humour s’immisce absol­u­ment partout. Les dia­logues sont désopi­lants, sans par­ler des divers gags. Et pour cette troisième sai­son, une guest-star de choix en la per­son­ne de Meryl Streep, absol­u­ment par­faite en Loret­ta, actrice qui n’a jamais réus­si à percer, en inter­pré­tant toute­fois ça et là des cochons, et qui décroche enfin un rôle, celui de la nounou, dans Le Hochet de la mort. Impayable lorsqu’elle racon­te com­ment elle a été pressen­tie pour jouer dans Lit­tle Shop of Hor­rors, qui, dans sa mémoire, s’intitulait ini­tiale­ment Eat Me Sey­mour… non… « Feed me Sey­mour », rec­ti­fie-t-elle. Ellen Greene lui a souf­flé le rôle. Bernadette Peters en prend égale­ment pour son grade. Autant dire que cette sai­son est faite pour les musi­cals addicts, qui se régaleront de divers­es chan­sons (Pasek & Paul sont au générique), dont une berceuse inter­prétée par miss Streep d’une manière éblouis­sante. Oliv­er explique égale­ment com­ment faire d’un numéro un « show stop­per » (pas évi­dent dans une intrigue inclu­ant des hommes-crabes qui se repro­duisent). Il est égale­ment ques­tion d’une comédie musi­cale peu con­nue : No Strings, que Loret­ta décou­vrit enfant et qui déci­da du choix de son futur métier.

Bien enten­du l’intrigue n’est qu’un pré­texte à de ren­ver­sants rebondisse­ments jusqu’au dénoue­ment et au cliffhang­er final qui laisse à penser qu’une qua­trième sai­son devrait voir le jour. Elle ne sera sans doute pas musi­cale comme celle-ci, mais gageons que les auteurs sauront imag­in­er de quoi diver­tir de nou­veau leur public.

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