Orgueil et Préjugés… ou presque

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Théâtre Saint-Georges – 51, rue Saint-Georges, 75009-Paris.
À partir du 24 janvier 2025 Du mercredi au samedi à 21h, le dimanche à 17h.
Pour en savoir plus et réserver, cliquez ici.

Il s’ag­it ici d’une adap­ta­tion humoris­tique (et irrévéren­cieuse) du célèbre roman de Jane Austen Orgueil et Préjugés avec un cast­ing 100 % féminin.

Ce suc­cès lon­donien écrit par Iso­bel McArthur est adap­té en français par Vir­ginie Hocq et Jean-Marc Vic­tor, et mis en scène par Johan­na Boyé. Comme dans le roman, la dra­maturgie est cen­trée sur la vie des cinq sœurs Ben­net et de leur mère, prête à tout pour les mari­er aux plus for­tunés. Dans cette adap­ta­tion, l’in­trigue est présen­tée du point de vue des femmes domes­tiques qui s’emparent du des­tin de leurs maîtress­es, et le rejouent avec drôlerie.

Accom­pa­g­nées d’une musi­ci­enne, elles nous racon­tent leurs péripéties et celles des hommes qui les entourent avec audace et loufo­querie. Elles se moquent de l’or­dre patri­ar­cal établi et des insti­tu­tions socié­tales, pour mieux s’en libér­er et dénon­cer ain­si un monde misog­y­ne qui enferme les femmes.

Notre avis : Pari réus­si pour ce spec­ta­cle engagé qui s’avère une réus­site totale à tous points de vue. Tous les ingré­di­ents sont ici réu­nis : un sujet intel­li­gent, plus que jamais d’ac­tu­al­ité et traité de façon orig­i­nale, nous est pro­posé par une for­mi­da­ble équipe de comé­di­ennes. Elles nous bluffent par leur vir­tu­osité. Les change­ments à vue de leurs per­son­nages – tan­tôt féminins, tan­tôt mas­culins –, dignes d’un spec­ta­cle de magie, sont hallucinants.

Elles chantent, jouent, dansent avec énergie et poussent la farce de l’in­trigue, ain­si que le trav­es­tisse­ment des per­son­nages et des sit­u­a­tions, sans aucune retenue. Cette mécanique réglée au cordeau, véri­ta­ble tour de force artis­tique, fonc­tionne à fond. Une belle scéno­gra­phie signée Car­o­line Mexme ain­si que des cos­tumes signés Mar­i­on Reb­mann ajoutent un charme sup­plé­men­taire à ce bijou musi­cal bien par­ti pour devenir un des suc­cès de la saison.

Les airs com­posés par Meh­di Bouray­ou, qui arrivent fort à pro­pos, se révè­lent à la hau­teur des choré­gra­phies de Johan Nus, tou­jours au top dans ses réal­i­sa­tions. Johan­na Boyé a mis en scène avec panache ces drôles de dames que nous ne sommes pas prêts d’oublier !

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