Une salle bondée et enthousiaste pour chanter avec les Demoiselles

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Sybil se sou­vien­dra sans doute longtemps de son dix­ième anniver­saire puisque la fil­lette, habil­lée en demoi­selle aux côtés de sa meilleure amie, vit les 500 spec­ta­teurs présents le lui souhaiter. Et pour faire une soirée inou­bli­able, quoi de mieux que ces Écran Pop ? Inspiré d’un mod­èle anglo-sax­on, les spec­ta­teurs sont invités à chanter en même temps que les pro­tag­o­nistes en un karaoké géant. Des good­ies atten­dent cha­cun sur son siège : out­re un lol­lipop se trou­vent dans la pochette de quoi « vivre le film », en l’oc­cur­rence bal­lon (à agiter lors des séquences les plus joyeuses), des bulles de savon (à laiss­er s’en­v­ol­er lors des scènes d’amour), des cotil­lons (pour la séquence de la foire) et un pop-up à utilis­er lorsque Danielle Dar­rieux débouche le cham­pagne… Avant la pro­jec­tion, les meilleurs cos­tumes sont récom­pen­sés, deux forains pour cette séance.

Max­ence court tou­jours à la recherche de son idéal, Solange gen­ti­ment pim­bêche avec ses hausse­ments d’é­paule à répéti­tion, Del­phine se défoule tou­jours car elle ressem­ble à une poule, Andy fait tou­jours l’ad­mi­ra­tion de Simon dont l’amour pour son anci­enne amoureuse est tou­jours intact (quoique Solange ne lui déplaise pas), les forains se font tou­jours men­er par le bout du nez, Dutrouz a tou­jours du mal à découper un gâteau… Le jeu des ren­dez-vous man­qués joue à plein, les spec­ta­teurs enjoignant Del­phine de ne pas croire Lan­cien, s’af­folant lorsqu’elle loupe de peu Max­ence au café. Un peu comme si le spec­ta­teur redé­cou­vrait, en la vivant à fond, une intrigue qu’il con­naît pour­tant par cœur.

Chaque appari­tion de nou­veau per­son­nage est l’oc­ca­sion d’o­va­tion (ou pas, dans le cas de l’odieux Lan­cien qui se fait copieuse­ment huer), appel­er « Boubou » à la sor­tie de l’é­cole, se réjouir bruyam­ment lorsque les per­son­nages se ren­con­trent… Toute impro­vi­sa­tion de la part du pub­lic est la bienvenue.

Une ambiance joyeuse et dans le même temps respectueuse, pour un pub­lic de tout âge. Un sen­ti­ment assez émou­vant aus­si que de voir cette œuvre tra­vers­er les épo­ques, faire de nou­veaux adeptes et ces chants à l’u­nis­son doivent imman­quable­ment amuser l’au­teur de ce film solaire.

Les Demoi­selles font escale à Bor­deaux le 15 avant de revenir au Grand Rex le 25 mai.

Pour en savoir plus, con­sul­tez le site de l’écran pop.