Qu’on en finisse ! (concert d’adieu)

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Essaïon Théâtre – 6, rue Pierre-au-Lard, 75004 Paris.
Du 5 avril au 18 mai 2024, les vendredis et samedis à 21h.
Renseignements et réservations sur le site du théâtre.

Si tout devait s’arrêter, qu’est-ce qu’on aurait envie de chanter, juste pour le plaisir, avant le dernier salut ?

Après Les Swing­ing Poules, L’Envers du décor, Le Crime de l’orpheline… Flo­rence Andrieu et Flan­nan Obé ont décidé d’arrêter les frais. Autant par­tir en pleine gloire, si mod­este soit-elle !

Accom­pa­g­nés de leur com­plice Philippe Bro­card, ils sont allés chercher du côté de Diane Dufresne, Marie-Paule Belle, Gilbert Bécaud, mais aus­si Sond­heim, Bern­stein et quelques autres encore…

Puisqu’ils n’ont plus rien, ni à per­dre, ni à prou­ver, un seul mot d’ordre : se faire plaisir… et tant mieux si ça fait aus­si plaisir au pub­lic, au passage !

Notre avis (paru lors des représen­ta­tions en sep­tem­bre 2023) : S’ils ont décidé de main­tenir leur ami­tié dans la vie, con­tin­uer à boire des coups, organ­is­er des bar­be­cues, rien ne va plus en revanche d’un point de vue pro­fes­sion­nel entre Flo­rence et Flan­nan, bien décidés, donc, d’en finir.

Le spec­ta­teur est en droit d’émettre des doutes sur ce choix puisqu’il est dif­fi­cile de boud­er son plaisir devant cette joute, qui n’est jamais meilleure que lorsque les pro­tag­o­nistes se met­tent à impro­vis­er, suite à une erreur de l’une ou de l’un. Sond­heim est large­ment mis à l’honneur dans la sélec­tion de titres qui ryth­ment le spec­ta­cle. “Old Friends” sem­ble être une évi­dence. Bataille de la ver­sion orig­i­nale con­tre la ver­sion française, embrouilles quant à l’interprétation à don­ner… Seul Philippe Bro­card reste d’une sérénité à toute épreuve.
Présen­té dans la jolie cave voûtée de l’Essaïon, un endroit qui sied par­faite­ment bien à ce spec­ta­cle intimiste, joli­ment troussé qui per­met, en out­re, par­mi des airs de musi­cals, de faire une intru­sion à deux repris­es dans le fab­uleux réper­toire de Diane Dufresne. Des adieux fort plaisants, donc, mais qui men­a­cent, comme le rap­pelle le duo en ouver­ture, de ne jamais en finir de finir, à l’instar de ce que pra­tiquent couram­ment leurs col­lègues célèbres.

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