Cher Evan Hansen, que nous réserves-tu ?

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Ce lundi 23 juin, quelques heures avant la 7e cérémonie de des Trophées de la comédie musicale, nous étions invités, en compagnie d'une poignée de privilégiés, à rencontrer l'équipe de Cher Evan Hansen. La comédie musicale de Benj Pasek & Justin Paul (musique) et Steven Levenson (livret), auréolée de six Tony Awards en 2017, sera à l'affiche du Théâtre de la Madeleine à partir du 3 octobre 2025.

C'est Olivier Solivérès qui anime cette rencontre : l'occasion pour le magnétique metteur en scène, dont l'adaptation pour le théâtre en 2024 du Cercle des poètes disparus a été louée et qui a été récompensé d'un Molière, de présenter l'équipe et de lever le voile sur plusieurs facettes d'un projet alléchant.

Si Dear Evan Hansen est rapidement devenu, dès ses premières représentations à Broadway en 2016, une œuvre profondément aimée des fans de comédie musicale, le titre est peu connu du grand public, et d'autant plus dans notre pays – où l'adaptation pour le cinéma sortie en janvier 2022 a été un échec cuisant. Ce sera donc un défi pour cette production française, qui vise par ailleurs un public de théâtre, dans une salle à la jauge raisonnable, intimiste, en accord avec le livret – et qui bénéficiera d'une sonorisation de tout premier plan. L'intense émotion qui se dégage irrésistiblement de ce musical sera la clé pour conquérir toutes les catégories de spectateurs, à commencer par les plus jeunes, les plus susceptibles de s'identifier aux personnages.

Les huit artistes interprètes (Kevin Barnachea, Fanny Chelim, Armonie Coiffard, Antoine Galey, Antoine Le Provost, Michel Lerousseau, Lou Nagy et Sandrine Seubille) seront accompagnés de quatre musiciens, installés dans un balcon de côté, auxquels s'adjoindra un enregistrement de cordes. La scénographie de Sébastien Mizermont s'appuiera sur un décor unique réparti en modules et jouera beaucoup de lumières – confiées à Dimitri Vassiliu, à qui l'on doit notamment les concerts de Mylène Farmer – et de vidéo. En écho à l'omniprésence des réseaux sociaux dans l'histoire de Cher Evan Hansen, de nombreux écrans seront disposés sur le plateau et, afin d'immerger le public, la structure de la salle sera « mappée » de projections. Dans l'esprit du pré-show, qui semble coller à la peau d'Olivier Solivérès, on pourra, avant le spectacle, interagir avec le rideau de fer du cadre de scène – on ne vous en dit pas plus...

Olivier Solivérès lui-même a adapté les textes du livret. Les paroles de cinq chansons seront confiées à Hoshi. Et dans cette version française, l'œuvre originale a été raccourcie d'une chanson (« To Break In a Glove ») et de quelques bouts ici et là pour viser un format de deux heures sans entracte – ce qui devrait encore intensifier le livret.

La distribution artistique résulte d'une longue sélection avec, là encore, comme fil conducteur :  l'émotion – et le talent et la jeunesse. Et, à en juger par les trois morceaux présentés de façon quasi impromptue et sans décor, c'est une évidence. Plâtre au bras, Antoine Le Provost semble déjà habité par les déchirures du rôle-titre – que le metteur en scène voit comme un jeune homme mal dans sa peau et profondément isolé, qui ne parle pas, plutôt que comme un autiste. Tous les artistes ont déjà l'air de former une famille, la sensibilité est palpable dans les voix, dans les regards, dans les intentions. On ne doute pas un seul instant que le public sera captivé par tant de justesse.

Rendez-vous donc le 3 octobre au Théâtre de la Madeleine pour découvrir cette production de Cher Evan Hansen, qui sera indéniablement un des événements de la rentrée. Cent dates sont prévues pour le moment. L'organisation d'une tournée dépendra, comme souvent, de l'accueil parisien.

D'ici la première, restez connecté·e·s pour plus d'informations. En particulier, quelques extraits musicaux pourraient être disponibles en amont des représentations.


Photos prises lors de la présentation du 23 juin au Théâtre de la Madeleine. Les arrière-plans, les décors, les costumes, les maquillages, etc. visibles sur ces photos ne sont en aucun cas ceux du spectacle à venir.

Antoine Galey, Sandrine Seubille ©Regard en Coulisse
Antoine Galey, Antoine Le Provost, Michel Lerousseau, Kevin Barnachea ©Regard en Coulisse
Sandrine Seubille, Fanny Chelim, Armonie Coiffard, Lou Nagy ©Regard en Coulisse
Antoine Le Provost, Armonie Coiffard ©Regard en Coulisse
Antoine Le Provost ©Regard en Coulisse

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