L'intrigue de Curtains en quelques mots : le théâtre dans le théâtre... Nous sommes à Boston le jour de la première de Robbin' Hood of the Old West. Jessica Cranshaw, vedette principale du spectacle, s'effondre sur scène. La lieutenante Claire Cioffi, appelée à enquêter, soupçonne un meurtre et décide de confiner toute la troupe dans le théâtre. La production décide cependant de continuer les répétitions afin d'améliorer les nombreuses imperfections pointées du doigt par les critiques peu élogieuses le jour de la première.
Entre gags à répétition et hystérie collective, la vérité éclatera au terme de deux heures trente de show non-stop qui laissera le spectateur K.O. sur son fauteuil !
Un souffle d'Agatha Christie souffle alors...
Notre avis : Depuis 1965, la collaboration entre John Kander et Fred Ebb a connu près de quarante riches années, régulièrement couronnées de succès : Cabaret, Chicago, Woman of the Year, Kiss of the Spider Woman... En 2004, Fred Ebb décède et les paroles de Curtains seront complétées par Kander lui-même, aidé du librettiste Rupert Holmes. Créé en 2006 à Los Angeles et tièdement accueilli, le musical sera néanmoins monté à Broadway l'année suivante pour n'être repris qu'en 2019 à Londres.
Ce n'est certainement pas la meilleure copie du duo, ni par sa musique ni par son livret. La compagnie Singing on the Roof nous livre depuis quelques saisons des raretés du répertoire (Urinetown, The Drowsy Chaperone, Rent...) interprétées en langue anglaise par une troupe d'artistes et de musiciens plus que motivés. Sont réunis au total quatorze solistes et huit musiciens qui, cette année, se produisent dans le bel auditorium de la MPAA Saint-Germain. Ils défendent un ouvrage dont on sent que la veine de nos auteurs est un peu tarie, mais peu importe : il est toujours intéressant de découvrir une curiosité.
Nolwenn Bruneel (Lieutenante Cioffi) déploie une incroyable énergie et entraîne dans son sillage ses partenaires qu'elle met en scène avec Cybill Clerger (espiègle Carmen). On salue leur ravail, en particulier celui de Marie-Liane Lekpeli qui nous a offert de jolis moments de chorégraphies véritablement endiablées !