De et avec Antonio Interlandi
Dramaturgie : René de Ceccatty
Résumé : Pasolini en forme de rose s’inspire du texte autobiographique Le poète des cendres, aveu direct et troublant à propos de sa vie depuis l’enfance jusqu’à son amour ultime pour Ninetto Davoli, mais aussi de l’œuvre poétique et des chansons écrites par le poète lui-même. Antonio Interlandi restitue la pensée, les blessures, les révoltes et les engagements de cet intellectuel mythique, mais aussi sa passion pour le football et sa vénération pour Jean-Sébastien Bach.
Notre avis : Présenté pour une durée très limitée au Studio Hébertot, Pasolini en forme de rose, inspiré du livre Le poète des cendres, présente sous forme d’autobiographie, la vie du sulfureux Pasolini incarné avec intensité par Antonio Interlandi. Il y est question d’enfance, du jeune poète de 7 ans, du rapport avec sa mère, de son émancipation, de son attirance érotique pour les garçons. Le choix des textes s’avère judicieux pour cerner au mieux cet intellectuel fascinant. Le spectacle gagne indéniablement en intensité avec la présence d’un accordéon, d’autant que l’instrumentiste Noé Clerc sait en tirer de multiples sonorités qui permettent de souligner avec finesse certains sentiments, voire d’accompagner le comédien qui interprète plusieurs chansons « pasoliniennes » écrites en partie pour son amie Laura Betti. Totalement investi dans son personnage, Antonio Interlandi n’omet pas d’évoquer l’amour ultime de Pasolini pour Ninetto Davoli et sa passion pour Bach et… le foot, les footballeurs notamment brésiliens retenant particulièrement son attention pour la poésie qu’ils mettent dans leur pratique sportive. Durant un peu plus d’une heure, vous êtes donc invités à faire plus ample connaissance avec Pasolini, une invitation qui ne se refuse pas et que l’on espère renouvelée par le biais d’une reprise.