En marge de l’exposition consacrée à Madagascar, le musée du quai Branly accueille en son théâtre une troupe débordant d’énergie, pour deux représentations seulement, samedi 10 et dimanche 11 novembre. C’est un Opéra des champs qui s’offre au public, réparti de part et d’autre de la scène.
Le « hira gasy » est un chant malgache, forme d’expression populaire propre aux plateaux centraux du pays. Le principe, très codifié, est qu’une troupe utilise le chant, parfois un parlé chanté, en adresse au spectateur, se faisant l’écho des événements récents, donnant un point de vue sur des thèmes très divers et défendant des valeurs de tolérance, de respect, où le pauvre est confronté au riche. Se méfier du malin, des stratagèmes qui nous font nous enferment dans des positions où nous sommes manipulés. Les invitations à applaudir parsèment cette partie de la performance, afin d’indiquer que nous souscrivons à ce qui nous est dit.
Accompagnés par une caisse claire, un tambour et trois violons, les diverses parties de ce rituel se poursuivent par des danses guerrières, de danses en couple et s’achève par une séquence d’adieu. Souvent présenté en extérieur, le spectacle est ici proposé enrichi de sur titres qui permettent d’en saisir le sens. Une belle expérience doublée d’une belle émotion pour cette troupe rurale qui se produit pour la première fois en France.
Toutes les infos ici.