Dans les yeux de Jeanne

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De Guil­laume Sorel.
Mise en scène : Juli­ette Baucher.
Avec Apolline Andreys, Guil­laume Sorel, Benoît Dupont ou Simon Froget-Legendre.
Scéno­gra­phie : Bastien Foresti­er Richard.
Cos­tumes : Salomé Brussieux.
Com­pag­nie SAS La Neu­vième Pro­duc­tion & D‑Rôles Production.

1985, Jeanne, veuve, con­tin­ue de vivre tant bien que mal. André Raim­bourg, plus con­nu sous le nom de Bourvil, son mari est par­ti depuis 1970. Les sou­venirs, l’amour, les peines, les joies de Jeanne nous trans­portent et nous racon­tent son sou­tien sans faille pour l’homme de sa vie. À tra­vers les musiques qui ont mar­qué le suc­cès de l’éter­nel gen­til, ce spec­ta­cle vous rep­longe dans les airs que tout le monde con­naît sans vrai­ment savoir d’où ils viennent !

Notre avis (paru en févri­er 2019 lors des représen­ta­tions au Petit Gym­nase) : Dans les yeux de Jeanne retrace la vie de Bourvil à tra­vers le regard mélan­col­ique de sa femme. Cette pièce de théâtre musi­cal est à la fois légère et empreinte de poésie du début à la fin. On y décou­vre une his­toire d’amour pleine de douceur et d’humilité, à tra­vers des chan­sons à la fois drôles et pleines de ten­dresse, et qui ont mar­qué la vie de cet artiste incon­tourn­able (telles que « Salade de fruits », ou encore « La ten­dresse », indémodables).

Guil­laume Sorel, égale­ment auteur du spec­ta­cle, nous pro­pose une inter­pré­ta­tion de Bourvil à la fois juste et sincère, et dévoile un artiste à la fois espiè­gle et poète. Les traits de ressem­blance avec l’artiste don­nent par ailleurs à son jeu un vrai réal­isme qui pro­jette davan­tage le spec­ta­teur dans cette his­toire inspirée de faits réels.

Apolline Andreys, dans le rôle de Jeanne, nous touche droit au cœur avec sa voix mélodieuse et sa sen­si­bil­ité. Elle n’en fait pas trop, est tou­jours dans le vrai, et nous con­va­inc dès les pre­mières notes avec un jeu d’acteur saisissant.

La mise en scène de Juli­ette Bauch­er retran­scrit les dif­férentes étapes de la vie de ce cou­ple qui charme le pub­lic à mer­veille dès l’ouverture du rideau, à l’aide d’un jeu de lumières et de cos­tumes dis­cret mais effi­cace. Le for­mat court de cette œuvre rend cepen­dant l’immersion un peu rapi­de, et nous laisse légère­ment sur notre faim. Cette petite fragilité con­statée au niveau de la ryth­mique de la pièce sera sure­ment gom­mée au fur et à mesure des représen­ta­tions. Il n’y a aucun doute que ce spec­ta­cle et ses références musi­cales famil­ières par­leront immé­di­ate­ment aux plus âgés, mais sauront tout autant émou­voir les plus jeunes et intriguer tout spectateur.

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