90 ans ce dimanche 22 mars pour le maestro de Broadway, Stephen Sondheim. Son influence dans le monde de la comédie musicale est immense, partagée avec d’autres paroliers-compositeurs, et il a gagné depuis longtemps son statut d’incontournable et immortel talent de Broadway.
D’une méticulosité impressionnante dans la manière dont il parle de son travail, conscient de sa position dans la sphère de Broadway, mais avec une curiosité sans cesse en éveil, Stephen Sondheim n’a jamais choisi la facilité. Son immense culture musicale (mais pas que) l’a toujours poussé à explorer des formes dans ses œuvres qui peuvent dérouter, intriguer, mais tirent toujours le spectateur vers le haut. La facilité lui est étrangère, l’exigence un moteur. Nous avons eu la chance de découvrir en France, grâce aux choix de Jean-Luc Choplin mais aussi de l’Opéra de Toulon, plusieurs de ses œuvres. C’est à l’occasion des représentations de Sweeney Todd en 2011 qu’il est venu visiter la maison de l’un de ses compositeurs fétiches, Maurice Ravel, le Belvédère à Montfort-l’Amaury. Il partage avec ce compositeur l’amour des jeux, des énigmes, toute mécanique de précision à l’instar de cet oiseau qui chante dans sa cage. Et se mettre au piano de Ravel quelques minutes fut, selon ses dires, une grande émotion.
Même si vous connaissez sans doute tout sur Stephen Sondheim, n’hésitez pas à consulter notre rubrique consacrée aux grands créateurs. Un article y est consacré à Stephen Sondheim. Citons également le remarquable livre que lui a consacré en 2013 Renaud Machart.