Mise en scène : Mariline Gourdon Devaud & Isabelle Turschwell.
Lumières : Jaco Bidermann.
Costumes : Magali Murbach.
Avec en alternance : Stéphanie Cavaillès ou Émilie Hédou, Mariline Gourdon ou Virginie Bracq, Philippe Gouin ou Pierre Devanne, Vincent Hédou ou Christophe Charrier, Isabelle Turschwell ou Anaïs Ancel, Nessim Vidal ou Laurent Labruyère, Camille Voitellier ou Anne Louise de Ségogne.
Résumé : Ils sont 7. Ils paraissent 30. Ils sont enfants. Ils sont enseignants. Ils nous racontent leur histoire, leurs histoires d’école, des écoles. De la primaire au bac, du XXe siècle à nos jours, en passant par la cantine et la cour de récré, ils nous transmettent leurs souvenirs, leur vécu. Des filles et des garçons, des voix et des notes pour raconter l’histoire de tout le monde, l’histoire de ces journées sur les bancs de l’école, à suivre à la lettre et à la ligne le professeur et la maîtresse.
Notre avis : C’est une scène quasiment vide et plongée dans la pénombre qui nous accueille dans la petite salle du Lucernaire. Seuls une contrebasse et un ukulélé trônent de part et d’autre du plateau. Mais dès que les premières lumières s’allument, c’est une mise en scène rythmée, réglée au millimètre, qui nous entraîne dans l’univers de l’école. Le spectacle est habilement écrit pour ne pas se figer dans une époque et quel que soit notre âge, on peut s’identifier à chaque situation. Les comédiens chantent et dansent le malaise des profs, la cour de récré, les premières histoires d’amour grâce à diverses reprises d’airs plus ou moins datés, de La Boum aux Fatals Picards… tout cela en s’accompagnant d’instruments divers (une contrebasse, un ukulélé et plusieurs guitares acoustiques notamment). Cette petite pépite de théâtre musical, même si elle ne suit pas de fil directeur, traite le sujet de l’école avec beaucoup d’intelligence et de sensibilité. On adore aussi bien les scènes d’ensemble hilarantes où les élèves clament détester la cantine ou bien tentent de comprendre la reproduction, que les instants touchants comme le slam d’une maîtresse reprenant Le Blues de l’instituteur de Grand Corps Malade. Les comédiens-chanteurs, également musiciens pour la plupart, impressionnent par leur aisance musicale et leur flexibilité dans le jeu, passant d’un rôle, d’une situation à l’autre avec légèreté. Un spectacle qui ne manquera pas de vous faire retomber en enfance, et que l’on recommande vivement !