Boris Vian vous invite chez lui pour un spectacle poético-musical ! Une vision authentique de sa vie, ses folies, ses maux, ses joies.
Authentiques, les deux interprètes de ce spectacle poético-musical dont l’amitié profonde et la sensibilité enflamment les poèmes de Boris donnent la sensation d’observer l’artiste en intense conversation avec lui-même. Un spectacle sensible avec une bonne dose d’autodérision, pour rire, aussi.
« Ils ont compris et choisi d’interpréter un Vian sous toutes ses facettes avec pertinence et joie, malice et tout en subtilité en piochant savamment dans son œuvre. C’est un beau pari qu’ils ont tenu et je les encourage à reprendre ce spectacle dont on a tant besoin, car Vian est un phare dans la nuit et Jonathan et Guillaume illumineront nos soirées au Théâtre de l’Essaïon ». Nicole Bertolt, Mandataire pour la Cohérie Boris Vian et directrice du patrimoine.
Notre avis : L’invitation que nous proposent Jonathan Perrein (metteur en scène et interprète) ainsi que Guillaume Barre (créateur musical et lui aussi interprète) se révèle résolument alléchante et ne déçoit pas. Leur amitié complice depuis une décennie contribue grandement à nous faire encore plus aimer l’univers décalé de Boris Vian ou, pour certains, à tout simplement nous le faire découvrir.
Les (presque) quarante années de vie de l’auteur lui auront suffi à exprimer ses sentiments les plus profonds face à l’amour, qu’il a si souvent dépeint, et à nous transmettre sa peur – voire sa hantise profonde – face au spectre de la mort. Nous suivons au début du spectacle l’enfant, dont la fragilité est apparue comme une évidence dès l’âge de sept ans, puis l’adulte, malmené et torturé qui n’aura qu’un seul but : chanter, rire, écrire, vivre vite avant une fin qui sera – il le sait – précoce. Les mots fusent, nous nous accrochons à eux au rythme d’une guitare sèche, qui offre un précieux accompagnement.
Georgina Ridealgh (co-metteuse en scène avec Jonathan Perrein) a souhaité que ces poèmes, en prose ou en vers, aillent directement au cœur du spectateur. Celui-ci devra cependant rester attentif au sens (parfois abstrait) de la pensée de l’auteur. L’humour, l’angoisse et la désinvolture de Vian sont ainsi superbement restitués, au cours de cette heure intense passée en leur compagnie, qui nous offre une véritable leçon d’humanité.