Kiki (Critique)

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1982

Fan­taisie musi­cale d’Hervé Devold­er et Mile­na Marinelli
Mise en scène et musique de Hervé Devolder

Avec Mile­na Marinel­li et au piano Ari­ane Cadier
Cos­tumes : Michèle Pezzin
Lumières : Denis Koransky
Choré­gra­phie : Cather­ine Arondel
Assis­tante à la mise en scène : Pauline Marbot
Régie : Ider Amekhchoun

Durée : 1h15

Résumé : L’histoire de Kiki de Mont­par­nasse au tra­vers d’un spec­ta­cle musi­cal et joyeux qui évoque l’exubérance des années folles et le par­cours incroy­able de cette star emblé­ma­tique d’une époque haute en couleurs. Elle fut muse et mod­èle pour les grands pein­tres de l’Ecole de Paris, témoin de l’éclosion de Modigliani, Sou­tine, Fuji­ta, Utril­lo, Desnos, Cocteau, Man Ray et tant d’autres… Kiki fut aus­si pein­tre, chanteuse et « amuseuse » de cabaret, tou­jours ani­mée d’une irré­press­ible envie de « don­ner de la gaité aux gens ».

Notre avis (écrit en 2015) : Alice Prin fut une fig­ure emblé­ma­tique du Paris artis­tique et inter­lope de l’entre-deux-guerres sous le nom de Kiki de Mont­par­nasse. Mod­èle, pein­tre, chanteuse, comé­di­enne, elle fut la muse de nom­breux artistes tels que Sou­tine, Fou­ji­ta, Man Ray ou Modigliani. Dans une salle dont la taille se prête aux con­fi­dences, avec un comp­toir de bar pour décor et une accom­pa­g­na­trice dis­simulée der­rière un voile, Kiki donne l’impression d’être seule sur scène et de partager un moment d’intimité avec nous. Dans cette ambiance de cabaret, elle racon­te sa vie, ses amours, ses galères et ses ren­con­tres. Le texte est très intel­li­gent et présente avec légèreté les moments les plus graves, s’émerveille de faits sim­ples du quo­ti­di­en et abor­de tous les moments excep­tion­nels sans emphase, comme s’ils pou­vaient arriv­er à tout le monde.
Mile­na Marinel­li inter­prète avec beau­coup de naturel une Kiki pleine d’optimisme et de joie de vivre. Elle garde en per­ma­nence le con­tact avec le pub­lic et enchaîne les par­ties par­lées et chan­tées avec aisance et sim­plic­ité. Sa très belle voix se prête à mer­veille au style musi­cal du Paris des années folles par­faite­ment ren­du par les com­po­si­tions d’Hervé Devolder.
L’accompagnement d’Ariane Cadier est impec­ca­ble et ses quelques inter­ven­tions par­lées per­me­t­tent de relancer le spec­ta­cle sans trou­bler l’aspect intime qui car­ac­térise cette soirée.