La Légende du roi Arthur

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CCVA – 234, cours Émile Zola, 69100 Villeurbanne.
Le 14 septembre 2024 à 20h.

À Camelot, les Sax­ons cherchent un roi. Un jeune écuy­er se dis­tingue en extrayant l’épée Excal­ibur de son rocher. C’est Arthur, fils illégitime d’Uther Pen­drag­on. Tan­dis qu’il cherche sa place, son chemin est juché d’obstacles tels que le vil Méléa­gant, ou la fée Mor­gane… Mais par­fois, les plus grands obsta­cles à son bon­heur sont près de lui, autour de la célèbre table ronde…

Notre avis : Près de dix ans après sa créa­tion, La Légende du roi Arthur con­tin­ue d’in­spir­er cer­tains artistes. À l’U­ni’­Sons La Troupe, jeune com­pag­nie lyon­naise, s’empare de cette légende en présen­tant une nou­velle approche de la comédie musicale.

D’en­trée, le spec­ta­cle mar­que les esprits par la présence d’une trentaine de chanteurs, comé­di­ens, danseurs et musi­ciens sur scène. Ces nom­breux artistes ama­teurs sont régulière­ment présents simul­tané­ment dans plusieurs tableaux. Une des car­ac­téris­tiques de cette ver­sion de La Légende du roi Arthur est d’abor­der les chan­sons en évi­tant les inter­pré­ta­tions en solo. Les textes sont redis­tribués entre plusieurs inter­prètes et prin­ci­pale­ment chan­tés en mode choral a cap­pel­la. La voix de cer­tains devient fréquem­ment une forme d’instrument.
Par­mi les artistes, plusieurs sont égale­ment musi­ciens et accom­pa­g­nent cer­taines chan­sons. La musique jouée en direct et en acous­tique apporte une belle dimen­sion nou­velle aux chan­sons orig­i­nales. Plusieurs élé­ments per­me­t­tent d’éviter l’écueil de repris­es for­matées. Les per­cus­sions, en par­ti­c­uli­er avec le cajón, don­nent un souf­fle épique bien­venu à plusieurs repris­es, notam­ment lors de com­bats. Les instru­ments à vent (clar­inette, flûte) et à cordes (vio­lon­celle, vio­lon) rares sur des scènes de comédie musi­cale sont égale­ment à l’hon­neur, sans oubli­er le piano.

Il y a une dimen­sion théâ­trale très forte. Quelques mal­adress­es sont certes présentes – prob­a­ble­ment par trop-plein d’en­t­hou­si­asme – mais elles n’af­fectent pas la qual­ité glob­ale de cette Légende. La mise en scène et les choré­gra­phies assurent une bonne ges­tion de l’e­space avec la trentaine d’artistes impliqués. La troupe n’hésite pas à redis­tribuer cer­tains rôles comme Mer­lin ou Lancelot à des artistes féminines et cela fonctionne.
À l’U­ni’­Sons La Troupe fait preuve d’une belle créa­tiv­ité en s’ap­pro­pri­ant ce grand spec­ta­cle, en lui appor­tant sa touche personnelle.

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