À Camelot, les Saxons cherchent un roi. Un jeune écuyer se distingue en extrayant l’épée Excalibur de son rocher. C’est Arthur, fils illégitime d’Uther Pendragon. Tandis qu’il cherche sa place, son chemin est juché d’obstacles tels que le vil Méléagant, ou la fée Morgane… Mais parfois, les plus grands obstacles à son bonheur sont près de lui, autour de la célèbre table ronde…
Notre avis : Près de dix ans après sa création, La Légende du roi Arthur continue d’inspirer certains artistes. À l’Uni’Sons La Troupe, jeune compagnie lyonnaise, s’empare de cette légende en présentant une nouvelle approche de la comédie musicale.
D’entrée, le spectacle marque les esprits par la présence d’une trentaine de chanteurs, comédiens, danseurs et musiciens sur scène. Ces nombreux artistes amateurs sont régulièrement présents simultanément dans plusieurs tableaux. Une des caractéristiques de cette version de La Légende du roi Arthur est d’aborder les chansons en évitant les interprétations en solo. Les textes sont redistribués entre plusieurs interprètes et principalement chantés en mode choral a cappella. La voix de certains devient fréquemment une forme d’instrument.
Parmi les artistes, plusieurs sont également musiciens et accompagnent certaines chansons. La musique jouée en direct et en acoustique apporte une belle dimension nouvelle aux chansons originales. Plusieurs éléments permettent d’éviter l’écueil de reprises formatées. Les percussions, en particulier avec le cajón, donnent un souffle épique bienvenu à plusieurs reprises, notamment lors de combats. Les instruments à vent (clarinette, flûte) et à cordes (violoncelle, violon) rares sur des scènes de comédie musicale sont également à l’honneur, sans oublier le piano.
Il y a une dimension théâtrale très forte. Quelques maladresses sont certes présentes – probablement par trop-plein d’enthousiasme – mais elles n’affectent pas la qualité globale de cette Légende. La mise en scène et les chorégraphies assurent une bonne gestion de l’espace avec la trentaine d’artistes impliqués. La troupe n’hésite pas à redistribuer certains rôles comme Merlin ou Lancelot à des artistes féminines et cela fonctionne.
À l’Uni’Sons La Troupe fait preuve d’une belle créativité en s’appropriant ce grand spectacle, en lui apportant sa touche personnelle.