Enfin un spectacle qui parle de vous.
Tout au long de tranches de vie drôles, absurdes et pourtant tellement quotidiennes, Les Gens porte un regard amusé sur des personnages tantôt attachants, tantôt maladroits, souvent un peu grotesques. Au fil des tableaux et des intermèdes clownesques, ces figures familières se débattent dans leurs interactions sociales et se heurtent à leurs propres insuffisances… pour nous permettre d’en rire et d’exorciser les nôtres !
Notre avis : Dans Les Gens, on retrouve la qualité d’écriture de Thomas Lapen qui nous avait séduit dans son seul en scène Amphigouri, un spectacle caligineux. Avec quelques mots bien choisis et une tendance à rendre le quotidien absurde ou poétique, il invente et met en situation des personnages qui agacent, qui émeuvent, qui se débattent et auxquels on s’identifie. Avec son comparse Paolo Handel, ils forment un duo qui joue des oppositions de gabarit et de langage, mais aussi d’une clownerie commune. Un abribus où l’on n’attend pas le bus, un psy qui ne s’en laisse pas conter, des conversations téléphoniques indiscrètes ou inutiles… On sourit, on compatit, on grince des dents, on rit beaucoup tout au long de ces scènes de tous les jours à peine réinventées. Que demander de plus ?