Martin squelette

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Opéra Bastille, amphithéâtre Olivier Messiaen – Place de la Bastille, 75012 Paris.
Du 2 au 6 décembre 2025
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Pour en savoir plus sur le CRÉA, c’est par là.

Inspiré du roman Les Disparus de Saint-Agil de Pierre Véry, Martin Squelette est une comédie musicale composée par Isabelle Aboulker.

Dans la mise en scène de Pascal Neyron, cette production interprétée par le choeur de scène du CRÉA d’Aulnay-sous-Bois nous transporte dans l’univers cinématographique des années 1980.

« Admettons que l’on réussisse. On arrive à New York… et puis qu’est-ce qu’on fait ? ». Matthieu Sorgues, Philippe Macroy et André Baume, trois camarades de classe, ont fait le serment de gagner les États-Unis d’Amérique… Pensionnaires à Saint-Agil, ils se retrouvent le soir pour organiser leur départ. Les réunions ont lieu dans la classe de sciences naturelles sous la présidence de leur plus fidèle compagnon, Martin, le squelette. Mais bientôt, Sorgues, puis Macroy disparaissent. Tout porte à croire qu’ils se sont enfuis aux États-Unis, mais Baume a bien du mal à expliquer leur geste. Comment ont-ils pu se sauver sans lui laisser une note ou un indice pour justifier leur conduite ? Et s’ils n’étaient jamais partis ? Ou bien, s’ils se cachaient quelque part ? Peut-être même ont-ils été enlevés ? Baume décide de percer ce mystère et de mener sa propre enquête…

Pour en savoir plus sur ce qu'est le Créa :

Notre avis (représentation du 5 décembre 2025) : Assister à une représentation d’une œuvre portée par le Créa équivaut quasiment à une cure de jouvence, tant les jeunes talents sur scène emportent tout de leur implication, de leur dynamisme. Cet « opéra-polar-aventure », interprété par trente-huit jeunes, fait revivre le roman de Pierre Véry Les Disparus de Saint-Agil, adapté au cinéma par Christian-Jaque. Ce film de 1938, qui voit un jeune Mouloudji, n’a rien perdu de sa magie. Ici avec la musique d'Isabelle Aboulker et des paroles de Christian Eymery (qui signe également le livret), nous voilà transportés dans un établissement scolaire un rien sinistre peuplé de pensionnaires du genre déluré, puisque trois d’entre eux, en un pacte secret, se sont promis d’aller aux États-Unis. Les deux premiers disparaissent. Mais ont-ils bien effectué leur voyage ou, plus vraisemblablement, ont-ils été enlevés ? Martin, le squelette de la salle de sciences naturelles, en sait-il plus que les autres ?

Nous l’aurons compris, l’intrigue est assez loufoque, toutefois teintée d’un soupçon de noirceur. Pour qui ne connaît pas l’œuvre originale, il n’est pas forcément aisé de se repérer dans cette histoire étonnante. Plutôt se laisser porter par l’énergie si poétique et sensationnelle de ces jeunes, accompagnés par un orchestre au diapason. Une scénographie simple et inventive participe de la jubilation du public (ce lit roulant équipé de phares ravit petits et grands). Et penser à tout ce travail phénoménal qui peut conduire ces jeunes à monter sur scène. Toutes et tous ne deviendront pas artistes, là n’est pas la question, mais ils auront tous ressenti l’inexprimable frisson qu’est la performance devant un public qui les applaudit avec chaleur, tant voir leurs immenses sourires réchauffe. Nous les en remercions.

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