On célébrait hier, 15 janvier, le quatrième centenaire de la naissance de Jean-Baptiste Poquelin. Celui qui allait se faire appeler Molière sera fêté, sous des formes qu’on imagine variées, tout au long de l’année 2022 : autant d’occasions de remettre au jour le génie du dramaturge et de souligner sa modernité.
L’Opéra de Massy ouvrait le ban ce week-end en présentant Le Malade imaginaire dans sa version intégrale de comédie-ballet sur les musiques de Marc-Antoine Charpentier. Plus de trois heures et demie de réjouissances alliant théâtre, danse et chant. Une chance unique rendue possible grâce aux talents reconnus des Malins Plaisirs, de la compagnie de danse L’Éventail et du Concert Spirituel d’Hervé Niquet. À découvrir sur les scènes d’Angers-Nantes Opéra du 22 janvier au 5 mars.
Toujours à propos de Molière, dans le même registre de la démesure mais très différemment, voici que l’on nous annonce, prête à défier l’entendement, une sorte nouvelle de comédie musicale contemporaine biographique. On ne s’y attendait guère. Pourtant, depuis Mozart, l’opéra rock, on aurait dû se méfier… Le résumé officiel de ladite nouveauté annonce « l’histoire d’un homme qui renonce à tout pour vivre sa passion et son amour. Un homme qui va devenir un auteur libre et révolutionner l’écriture de la comédie ». Jusque-là, on évolue en terrain connu… Mais la révolution viendra – ou non – de la forme. Aux oubliettes l’opéra rock déjà démodé, place à l’« opéra urbain », un genre qu’on nous dit nouveau en ce qu’il utilise les styles musicaux actuels (urban) et qu’il convoque sur scène des chanteurs, des danseurs, des musiciens, des comédiens, mais aussi des slammeurs – n’aurait-on pas déjà vu ça dans le Hamilton de Lin-Manuel Miranda ? Tout ce beau monde évoluera dans de somptueux décors et costumes du XVIIe siècle. Malheureusement, il faudra attendre novembre 2023 pour se faire une idée. Ce sera évidemment au Dôme de Paris (anciennement Palais des Sports). On renvoie le lecteur curieux au site officiel de Molière, l’opéra urbain.