Tango y Tango

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Théâtre Marigny – Carré Marigny, 75008 Paris.
À partir du 16 mai 2024. Du mercredi au samedi à 21h. Le samedi et dimanche à 16h.
Renseignements et réservations sur le site du théâtre.

Après le suc­cès au Théâtre du Rond-Point, Tan­go y Tan­go revient sur scène au Théâtre Marigny à par­tir du 16 mai 2024 !

Plongez dans une milon­ga de Buenos Aires, un bar, une piste de danse, comme le rêve désen­chan­té d’une Argen­tine flam­boy­ante. C’est là, sur un par­quet de bal, que les cou­ples se provo­quent, se cherchent.

Juan a aimé, dan­sé, désespéré.
Jeanne veut appren­dre à danser, elle est ivre d’envie.
Ada chante et le ban­donéon joue.

Sur les musiques orig­i­nales de Philippe Cohen Solal, cofon­da­teur du Gotan Project, les danseurs tra­versent l’histoire de leur pays, ses guer­res et ses mythes, sa dic­tature mil­i­taire, ses renais­sances. Le romanci­er, scé­nar­iste et réal­isa­teur San­ti­a­go Amigore­na col­lecte toutes les facettes d’un ter­ri­toire et d’un temps, ses joies et ses hor­reurs, son fol instinct de survie. Mar­cial Di Fon­zo Bo, par les éclats du tan­go de sa ville d’origine, con­duit des corps dans les pas­sions d’un monde aux couleurs noires et rouges, irrigué à la sueur de la danse et au sang du désir.

Notre avis : « En regar­dant des danseurs de tan­go, on com­prend quelque chose du monde qui ne peut se dire avec des mots », racon­te le vieil Argentin à la jeune Française qui l’interroge. Venue chercher des répons­es à sa quête iden­ti­taire, Jeanne nous entraîne au cœur d’une milon­ga de Buenos Aires, las­cive et intem­porelle, alors même que tout autour défile en images l’histoire d’une Argen­tine à feu et à sang. On y par­le de pas­sion, de révolte, d’amour per­du tan­dis que les corps se cherchent, s’aimantent et se tour­mentent, sub­limés par le cadre baroque du beau Théâtre Marigny. Les danseurs vire­voltent avec grâce et puis­sance, les cos­tumes flam­boient à l’image du tan­go de cette Argen­tine déchirée, lais­sant le spec­ta­teur béat à cha­cune de leur sor­tie. Entre-temps, chan­sons et choré­gra­phies se suc­cè­dent, ponc­tuées de dia­logues quelque peu décousus, et si l’on recon­naît la « pat­te » inspirée de Philippe Cohen Solal – cofon­da­teur du Gotan Project – dans la com­po­si­tion musi­cale, le cœur de l’œuvre s’essouffle vite sans vrai­ment faire pal­piter le nôtre. Tan­go y Tan­go offre une démon­stra­tion de tan­go à l’esthétique léchée, mais la frag­ile intrigue et la mai­greur du réc­it con­trastent avec la den­sité et la pro­fondeur du tan­go. Reste que, si on se focalise sur la presta­tion choré­graphique des artistes et la force d’une musique aux accents de ban­donéons et vio­lons typ­iques du genre, le spec­ta­cle est plaisant.

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