Jeudi 5 mars, Bel-Ami, que nous avions découvert en 2018 (cf. notre article), a été présenté une nouvelle fois en lecture. C’est au théâtre Marigny, au milieu des décors de Funny Girl, qui se jouait toujours dans la grande salle (la dernière s’est donnée le 7 mars), que Jean-Luc Choplin a accueilli l’équipe de cette comédie musicale en cours de création.
Le travail a bien évolué et le projet est de plus en plus prometteur. Contrairement à la dernière présentation, dans laquelle nous avions eu un aperçu de la mise en scène et des chorégraphies, nous avons assisté ici à une version de concert mettant en avant l’évolution de la partition musicale. Le travail de composition et d’orchestration de Jérôme Boudin et Charlotte Gauthier est abouti, et nous avons pu l’entendre interprété en direct par trois instrumentistes en fosse : Charlotte Gauthier au piano, Valérie Picard à la basse et Didier Guazzo à la batterie. Les mélodies sont belles et l’ensemble est très cohérent. Les scènes parlées ayant été resserrées, la musique prend toute son ampleur et le spectacle gagne en rythme.
Les compositions, dynamiques sans verser dans la pop, rendent bien l’esprit de modernité du Paris de la fin du XIXe siècle. L’adaptation du livret par Sarah Bloch se fait dans un grand respect de l’œuvre de Maupassant, et tourne autour de l’ambition froide et opportuniste du personnage principal.
Sur scène, la distribution a peu changé. Bastien Jacquemart (Into the Woods, Le Fantôme de l’Opéra, Guillaume Tell, Miss Carpenter), Laura Marin, Hermine Huguenel, Maeva Mathon, Arnaud Masclet, Margaux Toqué (The Opera Locos), Mikaël Roupie et Nicolas Vaucher ont été rejoints par Ronan Debois et Mathilde de Carné.
Le livret et la musique étant terminés, Bel-Ami n’attend plus que des financements pour se développer et être programmé dans une salle.