Lea Desandre, Thomas Dunford et l’Ensemble Jupiter nous invitent le temps d’une soirée à explorer le répertoire de Julie Andrews, figure emblématique de rêves, de douceur et de poésie.
Notre avis : Lea Desandre, mezzo-soprano, déjà accompagnée par le musicien Thomas Dunford, nous avait proposé en octobre dernier une insolite balade musicale aux Bouffes du Nord. Le programme sur le thème de l’amour intitulé Idylle nous faisait voyager de Charpentier à Debussy, en passant par Offenbach et Satie, et comportait déjà des invitations à des univers bien différents de celui de nos protagonistes.
En effet, des chansons de Françoise Hardy et de Barbara s’étaient audacieusement glissées pour illustrer les différentes facettes de l’amour que nos deux artistes partagent au quotidien.
La comédie musicale, aujourd’hui mise à l’honneur, n’est autre qu’un hommage à l’une des grandes figures emblématiques du genre : Julie Andrews.
Lea Desandre aime surprendre : sa voix semble s’adapter de façon déconcertante à ce qu’elle a décidé de chanter. En un mot, elle nous sidère par ce répertoire du musical, qu’elle semble tellement apprécier, bien loin de celui de Rameau ou de Gluck !
Elle nous révèle également des talents inavoués de danseuse : souplesse, grâce et tap dance, ainsi qu’une énergie incroyable, sont déployés durant le parcours – illustré d’une vingtaine de chansons phares de films ou de spectacles de Julie Andrews. De ses débuts remarqués en 1954 dans le musical de Sandy Wilson The Boy Friend jusqu’au brillant Victor/Victoria de Henri Mancini en 1982, nous entendrons les airs les plus fameux tirés de Mary Poppins, My Fair Lady ou bien encore La Mélodie du bonheur
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Elle réussit avec habileté à faire entonner à la salle « Do, ré, mi… », épaulée par des spectateurs ravis et complices qui ne se font pas prier pour l’accompagner. Habillée des créations originales de Hubert Barrère (créateur de mode en vogue), elle évolue avec élégance, accompagnée par l’Ensemble Jupiter, qui réunit pour la circonstance une équipe inédite de musiciens, sous l’œil aiguisé de Thomas Dunford. La réussite de cet enchanting evening tient également à la judicieuse mise en espace de Sophie Daneman, ainsi qu’aux belles lumières conçues par Bertrand Couderc. Nous croyons savoir qu’une captation visuelle prolongera le plaisir de cette bien agréable surprise concoctée par ces artistes d’exception !
à quand la tournée dans le sud ?