Canada — Belles-Soeurs (Critique)

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1956
La troupe de Belles-Soeurs © Mélany Bernier

Livret et paroles : René Richard Cyr
Musique : Daniel Bélanger
d’après Les Belles-Sœurs de Michel Tremblay
Directeur musi­cal et vocal : Chris Barillaro
Assis­tance à la mise en scène et régie : Lou Arteau
Scéno­gra­phie : Jean Bard
Cos­tumes : Mérédith Caron
Éclairages : Mar­tin Labrecque
Acces­soires : Fran­cis Farley-Lemieux
Per­ruques : Rachel Tremblay

Dis­tri­b­u­tion :
Kath­leen Fortin (Ger­maine Lauzon)
Sonia Vachon (Rose Ouimet)
Éve­line Géli­nas (Pier­rette Guérin)
Geneviève Alar­ie (Thérèse Dubuc)
Édith Arvi­sais (Lin­da Lauzon)
Frédérike Bédard (Olivine Dubuc)
Sylvie Fer­lat­te (Angé­line Sauvé)
Jade Bruneau (Desneiges Verrette)
Michelle Labon­té (Yvette Longpré)
Hélène Major (Lisette de Courval)
Monique Richard (Rhéau­na Bibeau)
Geneviève St Louis (Marie-Ange Brouillette).

Notre avis :
Pour célébr­er en grande pompe le 50e anniver­saire des Belles-Sœurs de Trem­blay, quoi de mieux qu’une tournée pour faire (re)vivre ce grand clas­sique pour les jeunes et moins jeunes ? De fait, c’est un réel plaisir de retrou­ver les Ger­maine Lau­zon, Pier­rette Guérin et toutes ces femmes qui ont bercé l’imaginaire de nom­breux Québécois.

On suit Ger­maine Lau­zon, la ménagère qui, au grand dam de ses amies, rem­porte le fameux con­cours que toutes auraient voulu gag­n­er : un mil­lion de tim­bres. Elle invite ses sœurs, ses belles-soeurs et ses amies à pass­er une soirée à coller des tim­bres. Mais la jalousie et l’envie cham­boulent les plans de Germaine.

Créée en 2010, la ver­sion musi­cale con­naît quelques petits change­ments, notam­ment une nou­velle mise en scène plus resser­rée et flu­ide, l’ajout d’une nou­velle chan­son et la dis­pari­tion de cer­tains per­son­nages sec­ondaires. En revanche, le décor reste le même : une cui­sine kitsch, des armoires se trans­for­mant ici et là en bougeoirs ou en néons de bars, des tables et des chais­es « vin­tages ». Le tout rap­pelle les années 60. On se délecte de voir évoluer ces per­son­nages tein­tés d’humour, de ran­cune et de robes fleuries.

La troupe de Belles-Soeurs © Mélanye Bernier

Les textes de Trem­blay sont provo­ca­teurs tout en restant humoris­tiques. Ils accom­pa­g­nent à mer­veille les chan­sons de Daniel Bélanger. On doit saluer le tra­vail excep­tion­nel de Kath­leen Fortin dans le rôle de Ger­maine Lau­zon. Son tim­bre de voix et son jeu sont irréprochables. D’ailleurs, la troupe au grand com­plet est sen­sa­tion­nelle, que ce soit Sonia Vachon (Rose Ouimet), avec son rire con­tagieux et ses répliques cinglantes, Geneviève St-Louis en Mme Brouil­lette, cette voi­sine bour­rée de jalousie ou la sœur damnée, Pier­rette, inter­prétée avec brio par la jolie Éve­line Géli­nas. Toutes, sans excep­tion, vous fer­ont pass­er par une gamme d’émotions insoupçonnables.

Le seul reproche qu’on pour­rait faire à cette pro­duc­tion est le lieu qui l’ac­cueille. En effet, la salle Maison­neuve de la Place des Arts est trop grande pour ce genre de spec­ta­cle qui se veut intimiste. C’est dom­mage car par­fois on perd les sub­til­ités du texte dans ce grand espace…

Assuré­ment, les Belles-Sœurs ont 50 ans mais sont tou­jours d’actualité. On souhaite que ce spec­ta­cle sus­cite autant d’intérêt dans les 50 prochaines années…

Bil­lets disponibles via le réseau Place des arts