Canada – Beautiful : The Carole King Musical (Critique)

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Livret : Dou­glas McGrath
Parole et musique : Ger­ry Gof­fin, Car­ole King, Bar­ry Mann et Cyn­thia Weil

Dis­tri­b­u­tion :
Sarah Bock­el (Car­ole King)
Dylan S. Wal­lach (Ger­ry Gof­fin)
Ali­son White­hurst (Cyn­thia Weil)
Jacob Heimer (Bar­ry Man)
James Clow (Don­nie Kir­sh­n­er)
Suzanne Grod­ner (Genie Klein)

Ensem­ble / Swing :
Mck­yn­leigh Alden Abra­ham, Ben Big­gers, Dar­ius Delk, John Michael Dias, Lean­dra Ellis-Gas­ton, Kaylee Har­wood, Willie Hill, Alia Hodge, James Michael Lam­bert, Mar­la Louis­saint, Dmitri Joseph Moi­se, Aash­ley Mor­gan, Deon Rele­ford-Lee, Nathan Andrew Riley, Paul Scan­lan, Deanne Stew­art, Alex­is D. Tid­well, Elise Vannerson.

Notre avis :
Mon­tréal vibre, ces jours-ci, au son de la musique de la grande Car­ole King : la tournée de Beau­ti­ful : The Car­ole King Musi­cal, est dans la métro­pole jusqu’à dimanche.

Beau­ti­ful, est une autre comédie musi­cale “Juke­box”, tout comme l’était Motown : The Musi­cal, Smokey Joe’s Cafe ou même We Will Rock You. À la dif­férence de ces “Musi­cals”, Beau­ti­ful, racon­te, non pas l’histoire d’un label ou une his­toire inven­tée, mais bien la “vraie” vie de Car­ole King, de sa pre­mière intro­duc­tion à la musique, à sa rela­tion avec le paroli­er et futur mari, Ger­ry Gof­fin, ain­si que la ren­con­tre avec ses deux rivaux, Cyn­thia Wells et Bar­ry Mann, qui devien­dront par la force des choses ses meilleurs amis. Le fil con­duc­teur de la pièce, est bien sûr Car­ole King, ses débuts, ses amours, ses mal­heurs aus­si, et ses rap­ports avec Cyn­thia et Barry .

Car­ole King (Sarah Bock­el) et Ger­ry Gof­fin (Dylan S. Wal­lach) au Queens Col­lege © Joan Marcus

Évidem­ment, Beau­ti­ful fait l’éloge des créa­tions de Car­ole King et de Ger­ry Gof­fin. On retrou­ve leurs plus grand suc­cès tels que “Will You Love Me Tomor­row”, “Take Good Care of My Baby”, “The Loco-Motion”, “Up on the Roof” ou bien “Some Kind of Won­der­ful”, tous inter­prétés par des artistes de l’époque (The Drifters, The Shirelles, ou Bob­by Vin­ton en autres). Le deux­ième acte, est plus con­cen­tré sur ses pro­pres créa­tions, ain­si pour le pur bon­heur des spec­ta­teurs, on y retrou­ve ses suc­cès “It’s Too Late”, “You’ve Got a Friend” ou bien ”Beau­ti­ful”.

On pour­rait s’attendre à un livret pau­vre, fait pour voguer sur la mode des comédies musi­cales “Juke­box’, mais ce n’est pas le cas. Dou­glas Mcgrath a su saisir toute la sub­til­ité, la finesse et la per­spi­cac­ité de cette grande auteure qu’est Car­ole King. Le pub­lic peut s’attendre à rire aux éclats, mais aus­si à vers­er quelques larmes, car Beau­ti­ful, se regarde tout comme on lit une biogra­phie… avec imagination.

La mise en scène ser­rée et effi­cace sert bien la pièce, avec très peu de longueurs. Et mal­gré des décors peu élaborés, ceux-ci, racon­tent bien l’histoire. Beau­ti­ful peut compter égale­ment sur une troupe com­pé­tente et très pro­fes­sion­nelle. Même si nous avons douté de la voix de Sarah Bock­el (Car­ole King) lors des pre­mières notes, elle a su très bien se repren­dre et éblouir les spec­ta­teurs. Son com­plice Dylan S. Wal­lach, offre un Ger­ry Gof­fin, à la hau­teur de nos attentes. On prend même un vilain plaisir à le détester. Les com­pères Ali­son White­hurst ( Cyn­thia Weil) et Jacob Heimer (Bar­ry Mann), com­plè­tent très bien le quatuor de tête. 

En somme, Beau­ti­ful : The Car­ol King Musi­cal se situe très haut dans la liste des nom­breux “Juke­box Musi­cals”, et ce pour le pur plaisir des spectateurs.