Auteur : Oscar Wilde.
Traduction-adaptation : Michel Voletti.
Avec Michel Voletti et Mickaël Lipari-Mayer au piano, et avec la complicité musicale de Pascal Amoyel.
En 1897, lors de son incarcération, loin des fastes des premières et des cocktails, l’immense écrivain se met à nu en rédigeant du fond de sa cellule cette émouvante lettre d’amour dans laquelle il ouvre son cœur et nous parle avec sincérité de sa descente aux enfers, de ses pensées sur l’Art, l’humanité, l’amour, le pardon, mais aussi de sa découverte du Christ, de l’humilité et de la beauté de l’âme…
Notre avis : De Profundis, la dernière œuvre en prose d’Oscar Wilde, n’a rien perdu de son éclat. Profonde, déchirante, adressée comme une lettre à son jeune ami Lord Alfred Douglas en 1897, elle a valeur d’introspection sur une vie faite de fastes, de succès divers avant la disgrâce dans la geôle de Reading. Écouter cette lettre dans le cadre d’un spectacle théâtral donne parfois l’impression qu’elle s’adresse directement à chaque spectateur qui, selon son ressenti, sera touché par tel ou tel aspect de cette déclaration émouvante. L’idée d’insérer des airs de compositeurs classiques ou plus contemporains, tels que Messiaen ou Hersant, offre un éclairage inattendu et souvent judicieux, la musique épousant les paroles et soulignant certaines intentions du texte. La mise en scène est plus que minimaliste : une table, une bougie qui ne sera jamais allumée, et le récitant qui lit ses feuilles. Si la diction manque de précision, le jeu raffiné au piano de Mickäel Lipari-Mayer permet à une atmosphère séduisante de s’installer pour rendre hommage à cet homme exceptionnel que fut Oscar Wilde.