Some Like It Hot : une nouvelle version à Broadway ?

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Cer­tains l’aiment chaud (Some Like It Hot), la comédie déjan­tée réal­isée en 1959 par Bil­ly Wilder avec Mar­i­lyn Mon­roe, Tony Cur­tis et Jack Lem­mon en vedettes, devrait revenir à Broad­way l’an prochain dans une nou­velle ver­sion musi­cale, pro­duite par Neil Meron en asso­ci­a­tion avec la Shu­bert Organization.

Le film, basé sur un scé­nario écrit par Wilder et I. A. L. Dia­mond, met­tait en scène deux musi­ciens sans tra­vail vers la fin des années 1920, qui se déguisent en femme pour être embauchés dans un big band dont les mem­bres sont unique­ment féminins, après avoir assisté au mas­sacre de mafieux organ­isé par « Spats » Colom­bo (George Raft), ce qui leur vaut d’ être recher­chés par les gang­sters qui veu­lent élim­in­er ces témoins gênants. Dans le cadre de l’action qui se déroule prin­ci­pale­ment en Floride, Joe (Tony Cur­tis), le séduisant joueur de sax­o­phone, fait la cour à la chanteuse Sug­ar (Mar­i­lyn Mon­roe) en se faisant pass­er pour un mil­lion­naire, tan­dis que Jer­ry (Jack Lem­mon), le bassiste plus sim­pliste, essaie vaine­ment de repouss­er les avances d’Osgood Field­ing (Joe E. Brown), un vrai mil­lion­naire retraité en villégiature.

En 1972, le sujet avait déjà servi à la créa­tion d’une comédie musi­cale, Sug­ar, pro­duite par David Mer­rick, avec en têtes d’affiche des acteurs con­nus comme Robert Morse, Tony Roberts et Cyril Ritchard dans les rôles prin­ci­paux, et Elaine Joyce dans celui de Sug­ar, sur des chan­sons com­posées par Jule Styne pour la musique et Bob Mer­rill pour les paroles. En dépit de ce pedi­gree impres­sion­nant, la pièce, qui avait reçu des cri­tiques peu favor­ables, ne devait rester à l’affiche que pour 505 représen­ta­tions. 

Selon un porte-parole de la pro­duc­tion, la nou­velle ver­sion de Some Like It Hot devrait être remaniée et remise au goût du jour. Le livret revu et imag­iné par Matthew López et Amber Ruf­fin, bien que main­tenu à l’époque de la Pro­hi­bi­tion, va met­tre en scène des per­son­nages noirs, dont Sug­ar, afin de faire écho aux pris­es de con­science raciales con­tem­po­raines. Dans une déc­la­ra­tion au New York Times, Neil Meron devait pré­cis­er que la présence d’Amber Ruf­fin, une artiste noire ani­ma­trice d’une émis­sion de télévi­sion bien con­nue aux États-Unis, The Amber Ruf­fin Show sur le site Pea­cock, allait don­ner à la comédie musi­cale un élé­ment essen­tiel et « hon­nête » dans la créa­tion du livret.

Quant à López, il devait pré­cis­er que pour un auteur noir homo­sex­uel, « c’est une propo­si­tion par­ti­c­ulière­ment intéres­sante de créer un spec­ta­cle avec des per­son­nages dont la race joue un rôle essen­tiel et non sec­ondaire au déroule­ment de l’action ».

Les chan­sons de la nou­velle comédie musi­cale seront créées par Marc Shaiman et Scott Wittman, bien con­nus pour avoir écrit celles de la pièce Hair­spray, l’un des gros suc­cès de la sai­son 2002. Elle sera mise en scène par Casey Nicholaw, égale­ment con­nu à Broad­way pour avoir dirigé deux autres pièces à suc­cès, The Book of Mor­mon et The Prom.

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