Alexandre Faitrouni, de succès en succès

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Quelque déjà dix ans après l'interview qu'il nous avait accordée, nous avons rencontré Alexandre Faitrouni à l'occasion des représentations parisiennes du spectacle Nos années parallèles, qu'il reprendra au Théâtre de la Gaîté-Montparnasse en compagnie de Valérie Zaccomer et Stéphane Corbin.

Vous avez démar­ré votre car­rière artis­tique très jeune…
Effec­tive­ment. Dès l’âge de 11 ans, j’ai inté­gré la maîtrise (chœur d’en­fants) de l’Opéra roy­al de Wal­lonie et j’y suis resté cinq années avant d’en­chaîn­er avec le Théâtre Arle­quin de Liège sur trois pro­duc­tions, dont Le Petit Prince en Belgique.

Vos par­ents ont-ils adhéré tout de suite à ce choix artistique ?
Ils ne s’y sont pas opposés, d’au­tant que deux années d’é­tudes de droit ont suivi, his­toire de lancer des études à pro­pre­ment parler.
À l’époque, je n’avais pas imag­iné que cela pou­vait devenir mon méti­er à part entière. Mais l’at­trait de la scène étant irré­sistible, j’ai audi­tion­né pour inté­gr­er le Cours Flo­rent à Paris, où j’ai été admis directe­ment en 2e année. Ma fin de for­ma­tion a été hon­orée par deux prix ; j’ai pu ain­si, en 2009, réalis­er ma pre­mière mise en scène en « tra­vail de fin d’é­tudes » (spec­ta­cle Moulin Rouge!).

Vous vouliez évo­quer une ren­con­tre déter­mi­nante dans votre par­cours artistique.
En effet : celle avec Michel Durand, choré­graphe et directeur de l’op­tion comédie musi­cale des Cours Flo­rent (à l’époque où la for­ma­tion com­plète n’ex­is­tait pas encore). Il m’a don­né le goût de cette dis­ci­pline, goût qui ne me quit­tera plus jamais. J’ai aimé, dans cette école, le rap­port au théâtre, qui con­sti­tu­ait mon moteur essen­tiel quand je suis venu à Paris pour faire cette for­ma­tion. Deux années inten­sives d’ap­pren­tis­sage en danse, chant et comédie qui me don­neront la chance de com­mencer à par­ticiper à de grands spec­ta­cles musi­caux et m’emmèneront vers de nou­velles ren­con­tres pas­sion­nantes à ma sortie.

À qui pensez-vous en particulier ? 
Ned Gru­jic, qui a été une ren­con­tre déter­mi­nante pour moi. En 2010, il m’a per­mis d’être dans la dis­tri­b­u­tion de Fame, suivi du rôle d’Ig­or dans Franken­stein Junior au Dejazet, entre autres. Je pense aus­si à Stéphane Jarny, qui nous a mis en scène aux Folies Bergère dans Salut les copains ain­si que dans Love cir­cus. Un autre Stéphane (Laporte), accom­pa­g­né de Gaë­tan Borg et de Stéphane Corbin, qui avaient créé un mag­nifique spec­ta­cle inti­t­ulé 31, avec déjà Valérie Zacom­mer comme parte­naire : cette équipe a débouché sur une nou­velle famille artis­tique, avec notre chère Vir­ginie Lemoine à la mise en scène. Sans oubli­er le théâtre Mogador.

Vous gardez sûre­ment d’ex­cel­lents sou­venirs de vos presta­tions avec Stage Entertainment…
C’est évi­dent. J’ai eu la chance de tra­vailler avec eux plusieurs fois et ils m’ont vu aus­si, à leur manière, grandir au fur et à mesure des années.
Il y a eu tout d’abord La Belle et la Bête (rôle du Fou), suivi de Grease sans oubli­er Le Roi lion (600 représen­ta­tions pour moi) pen­dant deux saisons dans le rôle de Tim­on. J’ai ain­si vécu des émo­tions inou­bli­ables, des aven­tures dingues qui font aus­si l’artiste que je suis aujourd’hui.

D’autres spec­ta­cles que vous pou­vez évoquer ?
J’ai pris beau­coup de plaisir à par­ticiper à l’époque à des spec­ta­cles jeune pub­lic tels que La Petite Fille aux allumettes ou bien Hansel et Gre­tel (avec Dou­ble D pro­duc­tions). De même, la mag­nifique pro­duc­tion d’Un vio­lon sur le toit (en 2019 à l’Opéra du Rhin), mise en scène par le tal­entueux Bar­rie Kosky, reste gravée à jamais en moi. Dans un autre reg­istre, Le Cirque de Paname (à l’Hip­po­drome de Longchamp) m’a procuré d’autres sen­sa­tions fortes. Et je vais aus­si me per­me­t­tre de par­ler de Smile qui, dernière­ment, a représen­té un autre vrai tour­nant pour moi. J’aimerais en citer plein d’autres encore !

La trans­mis­sion du méti­er sem­ble pri­mor­diale pour vous…
J’enseigne au Cours Flo­rent depuis main­tenant douze ans, dans la sec­tion comédie musi­cale qui a été créée spé­ciale­ment. Ce lieu est un peu ma sec­onde mai­son ! J’as­sure la coor­di­na­tion péd­a­gogique des étu­di­ants de 3e année (ain­si que les cours de jeu liés à la comédie musi­cale). De sur­croît, j’anime depuis sept ans, au sein de la Classe libre, la dis­ci­pline du jeu chan­té. J’ai aus­si en charge les mis­es en scène des spec­ta­cles de fin de for­ma­tion, de même que le choix des titres retenus, avec Frédérique Fari­na. J’ai la chance qu’elle m’ac­corde une con­fi­ance totale : nous tra­vail­lons tous en par­faite har­monie. Je con­tin­ue ain­si la scène et, par­al­lèle­ment, l’en­seigne­ment, qui me pas­sion­nent tout autant.

L’an­née 2025 s’an­nonce-t-elle riche de beaux projets ?
Effec­tive­ment, nous reprenons Nos années par­al­lèles à la Gaîté-Mont­par­nasse, après son suc­cès aux Math­urins. La tournée de Smile, mis en scène par Nico­las Nebot et pro­duit par Fan­ny Jour­dan, sera suiv­ie d’une reprise en mars à L’Ate­lier – et peut-être y aura-t-il de nou­velles annonces à venir con­cer­nant le spec­ta­cle, mais je n’en dis pas plus pour l’in­stant… J’ai annon­cé aus­si ma par­tic­i­pa­tion récem­ment au Con­cert Broad­way avec le Sin­fo­nia Pop Orches­tra au Grand Rex le 29 mars prochain. Et je n’ou­blie pas le coach­ing à Euro Dis­ney, sur deux spec­ta­cles différents.

L’hori­zon 2026 se pro­file égale­ment avec un beau projet…
Après une amorce d’un même type de pro­jet l’an dernier qui n’a pas abouti, nous tra­vail­lons en effet sur une toute nou­velle ver­sion en musi­cal du Comte de Monte-Cristo. J’au­rai le bon­heur d’en assur­er la mise en scène et de repar­tir d’une page blanche dans cette nou­velle belle aven­ture, aux côtés de Playt­wo Live, TF1 Spec­ta­cles et Lagardère. Stéphane Laporte et Yann Guil­lon sont à l’écri­t­ure du livret, Franklin Fer­rand et Benoît Poher (du groupe Kyo) créent les chan­sons. Nous avons hâte de vous dévoil­er cette créa­tion, qui promet de mer­veilleux moments d’é­mo­tions – théâ­trale­ment, musi­cale­ment et visuelle­ment. Ren­dez-vous pris pour févri­er 2026 aux Folies Bergère.

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