Dabadie, les choses de nos vies

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Théâtre de l'Atelier – 1, place Charles Dullin, 75018 Paris.
Du 6 au 31 décembre 2022.
Du mardi au samedi à 19h, le dimanche à 15h.
Pour en savoir plus et réserver, cliquez ici.

Cette création orig­i­nale réunit sur scène trois artistes : les chanteuses Clari­ka et Mais­si­at et le comédien-metteur en scène Emmanuel Noblet autour de l’œuvre incon­tourn­able de Jean-Loup Dabadie.

Trois interprètes, trois amoureux incon­di­tion­nels du répertoire de l’auteur, heureux de plonger à corps per­du dans son univers pour mieux se le réapproprier et nous offrir la bande orig­i­nale inédite d’un voy­age poétique et musical.

C’est un même désir qui les a réunis : met­tre en lumière ce touche‑à-tout vir­tu­ose, dra­maturge, scénariste, paroli­er, dont le nom est asso­cié à tant de chefs‑d’œuvre entrés intime­ment dans nos vies. Et c’est à la fois le paroli­er mais aus­si l’orfèvre dia­logu­iste, qui a sculpté tant de répliques fameuses pour le cinéma français, qui est célébré dans ce spectacle.

Notre avis : Quelle belle idée que ce spec­ta­cle autour des mots de Jean-Loup Dabadie ! Par le biais de ses scé­nar­ios, de ses textes de chan­son, cet auteur s’est douce­ment, mais sûre­ment, invité dans notre mémoire col­lec­tive. Ce spec­ta­cle n’a rien de didac­tique : les qua­tre pro­tag­o­nistes se promè­nent dans son œuvre, pro­posant ici l’extrait de dia­logues d’un film, là une chan­son. Les incon­tourn­ables sont bel et bien présents, à l’instar de « La Chan­son d’Hélène » que Claude Sautet ne souhai­ta pas inclure dans son film Les Choses de la vie ou encore la superbe Let­tre de Ros­alie à David extraite de César et Ros­alie. Ces deux exem­ples con­vo­quent for­cé­ment le vis­age de Romy Schnei­der, qui fut la pre­mière à les inter­préter (avec Michel Pic­coli pour la chanson).
La force du quatuor sur scène n’est pas de ten­ter d’imiter leurs augustes prédécesseurs, mais de s’approprier ces textes. Avant même que le spec­ta­cle ne com­mence, le spec­ta­teur est rep­longé dans ses sou­venirs par le biais d’extraits musi­caux : Vladimir Cos­ma, Philippe Sarde, com­pos­i­teurs qui œuvrèrent pour les films écrits par Dabadie. Clari­ka, à qui revient l’idée de ce spec­ta­cle, auteure et chanteuse d’airs épicés comme celui-ci ou encore celui-là, incar­ne avec une belle présence les mots de Jean-Loup Dabadie. Ses parte­naires ne déméri­tent pas. La par­faite com­plic­ité qui les lie donne au spec­ta­cle cette couleur par­ti­c­ulière, que Dabadie aurait sans nul doute appré­cié. Et quel bon­heur que de ten­ter de retrou­ver le film dont est extraite telle séquence, de se remé­mor­er ce que l’on vivait en écoutant ces chan­sons aux textes ciselés !
Afin de ne pas jouer sur la frus­tra­tion, le spec­ta­cle se clôt par un générique, pro­jeté sur une sorte de par­avent amovi­ble qui servi­ra d’écran, indi­quant toutes les références. Il s’accompagne d’un extrait d’interview où la voix mali­cieuse et souri­ante de Jean-Loup Dabadie donne envie à tout un cha­cun de le remerci­er pour son apport à la chan­son et au ciné­ma français.

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