Pour des millions d’entre nous, Olivia Newton-John restera la lumineuse Sandy Olsson dans Grease (1978). C’est déjà âgée de 28 ans au moment du tournage et avec plusieurs années de carrière derrière elle – dont le succès international « If Not For You », ainsi que « Let Me Be There » et « I Honestly Love You » récompensés aux Grammy Awards –, que l’artiste australo-britannique rejoint la distribution de l’iconique film musical. Son partenaire, le non moins inoubliable John Travolta, de six ans plus jeune qu’elle et révélé par La Fièvre du samedi soir un an plus tôt, connaissait la pièce musicale de 1972 signée Jim Jacobs et Warren Casey, dont le film est une adaptation, pour y avoir joué un petit rôle à Broadway. Leur duo crève l’écran : « You’re the One That I Want » et « Summer Nights » s’affirment instantanément comme des succès intemporels, pleins d’une jeunesse exaltée, que toutes les générations reprendront à tue-tête. Sans oublier « Hopelessly Devoted to You », summum de la déclaration d’amour passionnée.
En 2018, le film culte, porté par ses mélodies et son énergie, fêtait les quarante ans de sa sortie. Son réalisateur, Randal Kleiser, nous accordait une interview :
Deux ans après le phénomène Grease, Olivia Newton-John partage l’affiche avec Gene Kelly – dans son dernier rôle au cinéma et qui en cosigna les chorégraphies – du film Xanadu, une fantaisie musicale au scénario plus qu’improbable et agrémenté de patins à roulettes. Si le public boude la sortie en salles, il se rue sur les disques de la bande originale. Il faut dire que la chanson-titre est irrésistible :
Dernière séquence du film à être tournée, le duo dansé avec un Gene Kelly qui n’a rien perdu de sa grâce ni de ses claquettes est à redécouvrir :
Comme beaucoup de nanars, Xanadu a accédé au rang de film-culte, ce qui lui a permis d’être adapté en comédie musicale… laquelle fut nommée en 2008 aux Tony Awards (l’occasion de se rappeler le short en jean de Cheyenne Jackson) :
Olivia Newton-John connaît son plus gros succès en 1981 avec « Physical » – titre d’abord destiné à Rod Stewart avant d’être proposé à Tina Turner, qui l’a décliné. Les paroles sans détour et le clip tout en testostérone auront sans aucun doute fait beaucoup pour stimuler les ventes :
En 2010, la reprise toute en autodérision de la chanson dans la série Glee aux côtés de Jane Lynch confirme que le titre ne fait pas allusion qu’au sport en salle :
À partir du milieu des années 1980, sa carrière s’essouffle progressivement mais elle ne cessera jamais de créer de la musique ni de se produire ; en témoigne sa résidence à Las Vegas en 2014 :
Au début des années 1990, on lui diagnostique un cancer du sein contre lequel elle luttera pendant trente ans…
Olivia, nous te serons toujours éperdument fidèles…