Fini la comédie, confidences à Dalida

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Théâtre Montmartre-Galabru – 4, rue de l'Armée-d'Orient, 75018 Paris.
Showcases exclusifs les dimanches 2 octobre 2022 à 15h, 23 octobre à 16h, 6 novembre à 17h30, 20 novembre à 18h et 11 décembre à 17h. Succès prolongations les samedis à 16h les 28 janvier, 11 et 25 février, 11 et 25 mars, 8 et 15 avril 2023. Reprise à partir du 11 septembre 2023.
Renseignements et réservations sur le site du Théâtre Galabru.

De l’adolescence mar­quée par la peur et la honte à la sor­tie de sa chrysalide, son idole l’aura tou­jours accom­pa­g­né. Il est prêt aujourd’hui à se racon­ter. Fini la comédie !

Dans son cab­i­net de podolo­gie, Fred attend sa dernière patiente. Il pose un vinyle sur la pla­tine. La joyeuse nos­tal­gie du « Lam­beth Walk » le plonge dans ses souvenirs…

Ces drôles de con­fi­dences sur la fréquence, c’est bien sûr l’hommage du fan à l’artiste, c’est aus­si la recon­nais­sance de celui qui se (re)connaît grâce à celle qui ne le con­naît pas.

Le réper­toire de Dal­i­da, sa Dali, comme un écho des moments clefs de son exis­tence, et son par­cours, comme un mes­sage d’espoir à tous ceux qui souf­frent de leur différence…

Par­fois cocasse, par­fois douloureuse, tou­jours ten­dre et sincère, Fred Fau­re nous inter­prète la bande-son de sa vie.

Notre avis : Nous ne pou­vons qu’ad­mir­er l’ef­fort d’au­to­pro­duc­tion d’un spec­ta­cle mod­este : il est évi­dent que Fred Fau­re, co-auteur du livret et seul inter­prète, a mis beau­coup de sa per­son­ne dans ce projet.

L’idée motrice du spec­ta­cle est intéres­sante mais mal­heureuse­ment peu exploitée. Fred nous par­le de son homo­sex­u­al­ité, de sa décou­verte, de l’ac­cep­ta­tion de soi — des sujets touchants qui nous don­nent envie de le suiv­re dans ses ques­tion­nements com­plex­es de posi­tion­nement dans la société.

Cer­tains moments — très bien pen­sés — nous per­me­t­tent de nous accrocher émo­tion­nelle­ment à son expéri­ence, notam­ment lorsqu’il énumère ses ren­dez-vous cocass­es trou­vés grâce au mini­tel, ou lorsqu’il racon­te com­ment son ban­quier est le pre­mier à annon­cer à ses par­ents ses préférences amoureuses. Ces moments sont trop rares. Le reste du temps, Fred nous dit sa vie… alors que nous voudri­ons la ressen­tir. Notre désir d’empathie reste insatisfait.

De même, l’idée — pour­tant séduisante — de lier son réc­it de vie aux tubes de Dal­i­da est par­fois trop approx­i­ma­tive­ment exploitée, provo­quant des tran­si­tions peu sub­tiles. Ce rap­port aux chan­sons n’est d’ailleurs pas aidé par la mise en scène très redon­dante, dont les lumières hasardeuses n’aident pas à créer un espace nar­ratif dans lequel notre podologue pour­rait nous faire voyager.

Le pro­jet est au stade du show­case, et l’idée de départ est réelle­ment touchante. Nous le pen­sons. C’est pourquoi, nous ne pou­vons qu’en­cour­ager le développe­ment du réc­it en creu­sant davan­tage un angle nar­ratif qui servi­rait de points d’ac­croche pour voy­ager avec ce podologue rêveur, fan de la sub­lime diva.

 

 

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