Isabelle Georges enchante les Champs-Élysées

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Oh là là ! De Paris à Broadway
Du 19 au 30 décembre 2023 au Publicis Cinémas – 120, avenue des Champs-Élysées, 75008 Paris.
Pour réserver, cliquez sur ce lien.

Cette nou­velle série de con­certs représente-t-elle un défi particulier ?
C’est un défi en effet ! Pour la pre­mière fois, Lawrence Fau­dot, le directeur du Pub­li­cis Ciné­mas, trans­forme une salle de ciné­ma en salle de spec­ta­cle. Il a vu le spec­ta­cle à La Nou­velle Ève, cabaret bien con­nu avec un cachet par­ti­c­uli­er. À nous de recréer une atmo­sphère de spec­ta­cle vivant dans une salle qui, à l’origine, n’est pas faite pour cela. Notre but est de créer une ambiance intime et chaleureuse. Par ailleurs, ce spec­ta­cle se renou­velle sans cesse : cer­taines chan­sons com­posent la colonne vertébrale, elles sont pour moi vis­cérales, d’autres sont retirées, de nou­velles ajoutées – qua­tre dans le cas présent. À chaque fois c’est une nou­velle pres­sion puisque nous ten­dons à trou­ver un bon équili­bre entre les titres.

Com­ment tra­vaillez-vous ces changements ?
Une cap­ta­tion de tra­vail à La Nou­velle Ève nous a per­mis de pren­dre con­science des amé­nage­ments à apporter dans une salle comme le Pub­li­cis. J’aime pro­fondé­ment ce spec­ta­cle qui évolue avec nous et avec ce qui nous entoure. La péri­ode est par­ti­c­ulière­ment com­pliquée, on ne peut pas faire sem­blant de ne rien voir. Cela influe donc sur le choix des morceaux, le tra­vail d’écriture des liaisons… L’idée est d’aller vers le lumineux : trou­ver la lumière même si elle manque. La part immuable du spec­ta­cle est relatif à ma grand-mère, une per­son­ne drôle, pos­i­tive avec des ressources incroy­ables face aux duretés de la vie. Encore plus main­tenant, elle m’accompagne. Musi­ci­enne, elle accom­pa­g­nait Bar­bara et bien d’autres à L’É­cluse. Cette scène grande comme un mou­choir de poche pou­vait accueil­lir tant de formes artis­tiques dif­férentes et sou­vent le fruit d’un mali­cieux mélange. Ray­mond Devos m’a tou­jours inspirée, j’interpréterai l’un de ses sketch­es qui résonne par­ti­c­ulière­ment avec l’actualité. Son esprit, sa poésie, sa manière de ne pas se pren­dre au sérieux : voilà qui nous fait vibr­er. Nos pas­sions com­munes, avec Fred­er­ick Steen­brick et les musi­ciens, nous per­me­t­tent d’avancer dans la même direction.

Quelle sera la for­ma­tion musicale ?
J’ai la chance d’avoir les qua­tre mêmes musi­ciens qu’à La Nou­velle Ève, ils sont fan­tas­tiques et je me suis attachée à leur don­ner la parole. Tous sont vir­tu­os­es et le pub­lic aura l’occasion de l’entendre. Ce sont des choses qui tirent par le haut. Par ailleurs, Fred­er­ick m’aide beau­coup, il a une vision de met­teur en scène. Au Pays-Bas, la cul­ture du cabaret est très présente et sa source d’inspiration est Her­man Van Veen, un clown vio­loniste chanteur. Il n’est pas très loin de Devos, avec un brin de sur­réal­isme, beau­coup de poésie. En France, cette tra­di­tion a été un peu mise de côté. L’apport de Fred­er­ick est immense. Il me per­met de met­tre en forme des idées, il a le sens de la con­struc­tion qui me manque un peu. Nous nous com­plé­tons par­faite­ment. Il a des idées de mise en scène, des choses par­fois far­felues, notre échange est précieux.

Com­ment choi­sis­sez-vous les nou­veaux titres ?
La série de con­certs au Pub­li­cis porte le sous-titre “De Paris à Broad­way”, ce qui nous a con­duits à met­tre davan­tage l’accent sur Broad­way. Je suis très heureuse de vous dire qu’un titre inter­prété par Judy Gar­land et que je n’ai jamais chan­té sera au pro­gramme. En tout, il y aura trois titres de Gar­land. Cette femme est fon­da­men­tale pour moi. Nous avons égale­ment réfléchi à un fil con­duc­teur, les Français adorent ça et je les com­prends. On se rend compte que toutes les infor­ma­tions con­tenues dans le spec­ta­cle pren­nent tout leur sens à la fin. Et j’aime aus­si ce lien entre le passé et le présent, le sec­ond se nour­rit du pre­mier et, sans vers­er dans le passéisme, je con­sid­ère que l’on trans­forme en per­ma­nence, ce qui nous fait avancer. Si “Au suiv­ant”, “Ne me quitte pas” en yid­dish et “Over the Rain­bow” appar­ti­en­nent à la colonne vertébrale, dans les nou­veautés je peux vous indi­quer que des titres de Leonard Bern­stein et Stephen Sond­heim fig­ureront au pro­gramme. Nous avons puisé dans nos sources d’inspiration avec des chan­sons con­nues ou moins con­nues, mais qui font toutes sens. Je chanterai “What a Won­der­ful World”, ajouté à La Nou­velle Ève, une chan­son qui se prête à de mul­ti­ples interprétations.

Quel plus grand change­ment avez-vous apporté ?
Nous avons revu l’ouverture en rai­son du lieu. Au ciné­ma, on est invité à s’installer en faisant abstrac­tion de tout ce qu’il y a autour. Nous devons capter l’attention du spec­ta­teur encore plus vite. Ce défi nous a tous stim­ulés et je pense que l’on a trou­vé ! Nous avons imag­iné un spec­ta­cle fes­tif, pas pré­ten­tieux (ce qui n’exclut pas, bien enten­du, une grande exi­gence musi­cale !), stim­u­lant toutes les émo­tions, de manière à ce que le pub­lic trou­ve un moment de répit dans notre société et notre monde si bousculés.

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