Les Années twist

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Théâtre de la tour Eiffel, 75007 Paris.
À partir du 1er février 2024. Jusqu'au 5 janvier 2025.
Renseignements et réservations sur le site du théâtre.

Les Années twist, le spec­ta­cle mythique de Roger Louret qui a réu­ni plus d’un mil­lion de spec­ta­teurs est de retour.

Les Années twist est une plongée dans les années 60, les dix ans qui ont changé le monde et la musique, les dix ans de tous les possibles !

Les années twist, c’était le temps de toutes les révo­lu­tions : sex­uelle, morale, artistique.

Les années twist ont décroché la lune et vu émerg­er John­ny, Clo­clo, Bar­dot, Françoise Hardy, Dutronc, Eddy, les Stones, Hen­drix, Dick Rivers, les Bea­t­les, Aznavour, Sheila, Brel, Bécaud et les autres…

Rep­longez dans Les Années twist, le spec­ta­cle de tous les possibles !

Notre avis : Immense suc­cès des années 90 de feu Roger Louret, Les Années twist ont réjoui les afi­ciona­dos nos­tal­giques des années yé-yé, sorte de madeleine de Proust de cette mythique phase d’insouciance. Trente ans après, voici qu’émerge le pro­jet auda­cieux de remet­tre à l’hon­neur ce tri­om­phe dans une ver­sion revis­itée plus légère – huit artistes et un espace scénique restreint.

Rap­pelons que Les Années twist remé­more la vie des jeunes Français à la radieuse époque désor­mais fan­tas­mée du redé­mar­rage d’après-guerre. Les tableaux s’enchaînent en accéléré au rythme des 200 extraits de chan­sons, témoins de la sacro-sainte époque, hap­pant le pub­lic dans une spi­rale de vitesse. À peine vingt sec­on­des pour cer­tains extraits qu’on aimerait voir se pro­longer tant le visuel est plaisant et réus­si. Les choré­gra­phies d’Olivier Benard, créa­tives et ambitieuses, élec­trisent les artistes, qui don­nent toute la mesure de leur tal­ent et de leur investisse­ment dans cette nou­velle édition.

Le temps d’une décen­nie, nous suiv­ons donc six ado­les­cents et un cou­ple de par­ents dans les grandes lignes de leur évo­lu­tion. L’histoire s’arrête là et l’on com­prend assez vite que le pro­pos réside davan­tage dans la prouesse d’un juke­box musi­cal que dans la con­struc­tion d’un livret tan­gi­ble. Pas de dia­logue ni de véri­ta­ble jeu d’acteur, si ce n’est quelques mim­iques sur­jouées et un humour con­testable qui don­nent peut-être à penser que les épo­ques changent et le monde avec.

Le décor est soigné, astu­cieuse­ment répar­ti sur deux niveaux, les éclairages et la mise en scène de Lucy Har­ri­son utilisent har­monieuse­ment l’espace en sou­tenant effi­cace­ment les artistes.

Mal­gré la présence de cer­tains pas­sages inter­ac­t­ifs et la prox­im­ité des chanteurs, on ressort avec l’impression d’avoir con­tem­plé un beau kaléi­do­scope col­oré et pétil­lant sans vrai­ment avoir été invité à par­ticiper à la fête. Reste que si l’ambiance girou­ette de cette cas­cade musi­cale prive le spec­ta­teur de réels moments d’émotions, la per­for­mance des artistes et des musi­ciens – le spec­ta­cle est joué en direct – nous offre, à l’image des six­ties, un instant de joie et d’optimisme, ce qui, par les temps qui courent, est tou­jours bon à prendre !

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