Les Années twist, le spectacle mythique de Roger Louret qui a réuni plus d’un million de spectateurs est de retour.
Les Années twist est une plongée dans les années 60, les dix ans qui ont changé le monde et la musique, les dix ans de tous les possibles !
Les années twist, c’était le temps de toutes les révolutions : sexuelle, morale, artistique.
Les années twist ont décroché la lune et vu émerger Johnny, Cloclo, Bardot, Françoise Hardy, Dutronc, Eddy, les Stones, Hendrix, Dick Rivers, les Beatles, Aznavour, Sheila, Brel, Bécaud et les autres…
Replongez dans Les Années twist, le spectacle de tous les possibles !
Notre avis : Immense succès des années 90 de feu Roger Louret, Les Années twist ont réjoui les aficionados nostalgiques des années yé-yé, sorte de madeleine de Proust de cette mythique phase d’insouciance. Trente ans après, voici qu’émerge le projet audacieux de remettre à l’honneur ce triomphe dans une version revisitée plus légère – huit artistes et un espace scénique restreint.
Rappelons que Les Années twist remémore la vie des jeunes Français à la radieuse époque désormais fantasmée du redémarrage d’après-guerre. Les tableaux s’enchaînent en accéléré au rythme des 200 extraits de chansons, témoins de la sacro-sainte époque, happant le public dans une spirale de vitesse. À peine vingt secondes pour certains extraits qu’on aimerait voir se prolonger tant le visuel est plaisant et réussi. Les chorégraphies d’Olivier Benard, créatives et ambitieuses, électrisent les artistes, qui donnent toute la mesure de leur talent et de leur investissement dans cette nouvelle édition.
Le temps d’une décennie, nous suivons donc six adolescents et un couple de parents dans les grandes lignes de leur évolution. L’histoire s’arrête là et l’on comprend assez vite que le propos réside davantage dans la prouesse d’un jukebox musical que dans la construction d’un livret tangible. Pas de dialogue ni de véritable jeu d’acteur, si ce n’est quelques mimiques surjouées et un humour contestable qui donnent peut-être à penser que les époques changent et le monde avec.
Le décor est soigné, astucieusement réparti sur deux niveaux, les éclairages et la mise en scène de Lucy Harrison utilisent harmonieusement l’espace en soutenant efficacement les artistes.
Malgré la présence de certains passages interactifs et la proximité des chanteurs, on ressort avec l’impression d’avoir contemplé un beau kaléidoscope coloré et pétillant sans vraiment avoir été invité à participer à la fête. Reste que si l’ambiance girouette de cette cascade musicale prive le spectateur de réels moments d’émotions, la performance des artistes et des musiciens – le spectacle est joué en direct – nous offre, à l’image des sixties, un instant de joie et d’optimisme, ce qui, par les temps qui courent, est toujours bon à prendre !