Dimanche 14 avril 1912, 23h40… Dans le calme et l’obscurité d’une nuit sans lune, un paquebot poursuit sa traversée inaugurale dans l’Atlantique. Ce navire est surnommé « le vaisseau des rêves ». Réputé insubmersible, le Titanic heurtera pourtant un iceberg et sombrera trois heures plus tard au fond de l’océan…
Tout a déjà été dit, écrit, chanté sur le fameux naufrage. Tout… ou presque. Cent dix ans après, il reste toujours une source d’inspiration pour les artistes. Parmi eux, Axel Drhey et la compagnie des Moutons Noirs qui présenteront, dès le 1er juin au Théâtre de la Renaissance, Titanic, la folle traversée, un voyage musical et immersif à bord du plus célèbre des paquebots.
« Cette compagnie, addition de talents, d’imaginaires et de fantaisies, nous donne la possibilité d’exprimer notre singularité et de l’exploiter au mieux. Explorer ensemble la comédie aussi bien que la tragédie, sans aucune limite ni contrainte. Revisiter des grands textes et de grands auteurs, raconter ces histoires avec humilité et panache, en y ajoutant nos univers, notre expérience et cette différence qui nous anime et nous unit », expliquent les créateurs.
Pour cette nouvelle aventure, mêlant comédie, chant et danse, neuf comédiens et trois musiciens live se retrouveront sur scène, autour de l’écriture d’Axel Drhey à qui l’on doit également l’adaptation de Ruy Blas (plus de 300 dates à ce jour, Prix du jury du Festival d’Anjou 2016…).
L’auteur y revoit, à sa façon, et corrige, l’histoire du paquebot qui a fait naufrage dans l’océan Atlantique. Il en a fait une odyssée élégante et déjantée où s’entremêlent les intrigues et les personnages, les lieux et les coursives. Une comédie délirante, loufoque et musicale « avec le bateau qui coule quand même à la fin », précise-t-il …
« Pour créer cet univers, j’avais envie d’explorer plusieurs inspirations et références. En premier lieu, les œuvres de Georges Feydeau (Un fil à la patte, La Dame de chez Maxim’s, Le Dindon), qui sont pour moi l’exemple parfait du mariage réussi entre classicisme et modernité. Mais aussi pour leur mécanique comique implacable et leurs situations rocambolesques. Aussi les films de Wes Anderson (Grand Budapest Hôtel, La Vie aquatique, À bord du Darjeeling Limited) pour leur esthétique surréaliste et leurs personnages loufoques et hauts en couleur. Mon envie était de m’inspirer de ces univers tout en y apportant une narration innovante et de nombreuses parties musicales afin de proposer un spectacle surprenant et pluridisciplinaire. »
Le tout sera emmené par la musique d’airs connus notamment le célèbre « Plus près de toi » (le dernier morceau joué par l’orchestre, paraît-il) mais aussi par les compositions originales de Jo Zeugma (Le Roi Cymbeline, mis en scène par Hélène Cinque au Théâtre du Soleil). « L’essentiel de la musique sera joué sur scène. L’orchestration comprendra clarinette, violon, contrebasse, piano, guitare, percussions et, bien sûr, une utilisation variée des voix des nombreux comédiens-chanteurs, en chœur ou en chant lead, qu’il s’agisse d’un vrai moment de chanson ou d’une échappée chantée à la manière du Ballad Opera ou de la comédie musicale », indique le compositeur.
Présenté au Festival d’Avignon en juillet 2021, déjà joué lors de quelques dates parisiennes début janvier, et partout en France, ces derniers mois, Titanic, la folle traversée sera l’occasion de rafraîchir un été que l’on espère chaud !