Ménopause

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Le Grand Point-Virgule – 8 bis, rue de l'Arrivée, 75015 Paris.
Jusqu'au 29 décembre 2024.
Renseignements et réservations sur le site du théâtre.

Qua­tre femmes se ren­con­trent dans un grand mag­a­sin et se ren­dent compte que mal­gré leurs styles de vie opposés, elles ont un point com­mun auquel nul femme ne peut échap­per : la ménopause !

Une actrice en mal de rôles, une mère de famille nom­breuse, une chef d’entreprise glaçante et une baba un peu trop cool racon­tent, chantent et dansent « leurs effets sec­ondaires » avec humour.

Venez partager une vraie bouf­fée de chaleur mais aus­si une vraie bouf­fée d’air frais entre femmes… et osez amen­er vos maris !

Notre avis : Bis repeti­ta pour cette adap­ta­tion d’un suc­cès out­re-Atlan­tique : Ménopause est de retour dans une ver­sion actu­al­isée – dix­it l’auteur – après l’explosion #metoo et la notion de consentement.

L’intention est louable et le sujet offre au duo d’auteurs l’opportunité de bris­er l’un des nom­breux tabous qui jalon­nent encore la vie des femmes, dénonçant par là même les tra­vers d’une société patri­ar­cale aux injonc­tions de jeunisme.

Si faire de ce thème une comédie, musi­cale de sur­croit, est un exer­ci­ce périlleux, celui-ci s’avère ample­ment réus­si à en juger par l’enthousiasme dans la salle et l’hilarité redon­dante d’un pub­lic déjà conquis.

Qua­tre femmes d’âge mûr, qu’en apparence tout oppose – nonob­stant leur tenue rouge vif et leur attrait pour les sous-vête­ments – se retrou­vent coincées au ray­on lin­gerie des mythiques Galeries Lafayette parisi­ennes. Cha­cune va se livr­er, se racon­ter en chan­sons, partager sou­venirs et regrets, créant pro­gres­sive­ment soror­ité et com­plic­ité autour d’un point com­mun : la ménopause.

Puisant dans le réper­toire français, le quatuor par­o­die un flo­rilège de chan­sons ultra-pop­u­laires exhumées pour la cir­con­stance et remaniées par les auteurs.

S’ensuit une avalanche de témoignages où se suc­cè­dent pléthore de symp­tômes et désagré­ments pro­pres à cette déli­cate tran­si­tion, per­me­t­tant aux pro­tag­o­nistes de se don­ner à cœur joie dans l’outrance et la car­i­ca­ture. Les change­ments d’étages au sein du grand mag­a­sin (literie, mater­nité, ter­rasse), judi­cieux sym­bol­es métaphoriques des chapitres de la vie, et les quelques moments d’émotion souf­frent hélas d’une écri­t­ure cul­mi­nant à un niveau ne dépas­sant pas celui de la cein­ture. Et c’est bien dom­mage ! Les dia­logues man­quent de finesse, les pro­pos bas­cu­lent invari­able­ment dans la grivois­erie et ce ne sont cer­taine­ment pas les inter­ven­tions d’Alex Goude en voix off qui tirent vers le haut.

Côté plus et mal­gré une mise en scène quelque peu débor­dante, les qua­tre comé­di­ennes-chanteuses rivalisent d’enthousiasme et défend­ent admirable­ment le côté musi­cal de la pièce. Les par­ties chan­tées sont justes, les har­monies de voix déli­cieuses, et les choré­gra­phies sim­ples et effi­caces appor­tent ce qu’il faut de fraîcheur pour faire de cette comédie de boule­vard un agréable moment.

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