Pourquoi faut-il voir ou revoir Jeanne et le Garçon formidable ?

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Sortie le 14 juin 2023 dans toutes les bonnes salles de cinéma...
94 minutes.
Sortie initiale : 22 avril 1998.
En compétition à la Berlinale de 1998.
Nominations aux César 1999 : meilleure première œuvre et meilleure musique.

Pour rap­pel, le résumé : Jeanne, récep­tion­niste dans une agence de voy­ages, col­lec­tionne les amants. Un jour elle tombe sur Olivi­er dans le métro et c’est le coup de foudre. Mais leur amour se retrou­ve assom­bri par le grand mal de la décen­nie : le sida.

Voici donc les raisons pour lesquelles il faut décou­vrir ou redé­cou­vrir ce film :

- Pour fêter ses 25 ans, dans une copie mag­nifique­ment restau­rée en 4K. Choi­sis­sez votre salle pour béné­fici­er d’une belle image et d’un son au top, afin d’ap­préci­er la suc­cu­lente par­ti­tion de Philippe Miller.

- Parce que, mine de rien, il a pris une dimen­sion soci­ologique et pat­ri­mo­ni­ale par­ti­c­ulière. En 1997, les actions d’Act Up défrayaient la chronique, le sida con­tin­u­ait à faire des rav­ages, les trithérapies n’é­taient pas encore totale­ment au point. La jeune généra­tion pour­ra donc y décou­vrir la réal­ité de l’épidémie au siè­cle dernier…

- Les comédies musi­cales français­es réussies sont den­rée rare. Ici le cou­ple d’au­teur et réal­isa­teur est par­venu à traiter d’un sujet grave non pas avec légèreté, mais avec un tact et une force peu com­muns qui con­duisent leur film à trou­ver une place de choix dans l’his­toire du ciné­ma français. Tout ici respire l’élé­gance, l’en­gage­ment, la sub­til­ité et que, franche­ment, ça fait du bien.

- Parce que le per­son­nage de Jeanne, qui avait pas mal défrayé la chronique à l’époque de par sa lib­erté affichée, n’a rien per­du de son piquant.

- Parce que le cast­ing est top, qu’en­ten­dre la voix d’Élise Caron qui dou­ble mag­nifique­ment Vir­ginie Ledoyen est tou­jours un régal et une belle émotion.

- Parce qu’Em­manuelle Goizé, une habituée du théâtre musi­cal, en libraire un rien délurée est juste fabuleuse.

- Parce que les cligne­ments d’yeux à des­ti­na­tion de Jacques Demy, décédé en 1990 du sida, sont nom­breux, assumés et délicieux.

Et puis tout sim­ple­ment parce que ce film est plus que formidable.

Par ailleurs, Jacques Mar­tineau et Olivi­er Ducas­tel vien­nent à votre ren­con­tre. Ils étaient présents lors de l’a­vant-pre­mière parisi­enne au Pub­li­cis. Voici leur calendrier.

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