Livret : Neil Simon
Musique : Burt Bacharach
Lyrics : Hal David
Notre avis :
Promises, Promises est un spectacle de la fin des années 60 mettant en scène et en musique le film The Apartment de Billy Wilder, également le réalisateur de Sunset Boulevard qui inspira un autre musical à succès. C’est l’histoire d’un employé de bureau modeste et naïf qui se laisse convaincre de laisser son appartement à ses patrons comme garçonnière, dans l’espoir d’une « promotion canapé prêté » en quelque sorte. Il finit par tomber amoureux de la fille convoitée par le plus haut gradé et se rebelle enfin après être passé par les montagnes russes des émotions.
L’équipe créatrice comprend Burt Bacharach et son acolyte Hal David, habitués des tubes internationaux (« Toute la pluie tombe sur moi »), et Neil Simon qui a un théâtre à son nom sur Broadway, autant dire : du lourd. Le revival à Broadway en 2010 avec Sean Hayes et Kristin Chenoweth fut un régal et c’est donc avec excitation, et un peu d’appréhension, que cette production au Southwark Playhouse – capable du meilleur (Dogfight, In The Heights, Grey Gardens…) comme du pire – était attendue.
Malheureusement, on sort déçu d’une représentation qui dure quand même quelques trois heures. Les artistes font de leur mieux, en particulier Daisy Maywood dans le rôle féminin principal qui enchaîne les solos à pleine voix. Mais les décors manquent de moyens, d’ambition et de couleurs, les chorégraphies sont quelque peu pataudes et l’orchestration souffre de cette trompette sans sourdine qui rompt les oreilles et l’esprit easy listening de la partition. Le tout donne un sentiment général d’amateurisme pour un show dont les ressorts principaux sont les grands tableaux en Technicolor et Dolby. Quelle déception !
On recommande donc ce show uniquement à ceux qui souhaitent découvrir l’œuvre qui, elle, vaut le détour par la rive sud londonienne. Et on ne vous fait pas la promesse que vous aimerez.